La Grande Crue de 1910 : bilan d'un hiver tourmenté
En 1910, Paris fait face à la plus grande crue de son histoire.
Les pluies, qui tout au long du mois de janvier s'intensifient, culminent entre le 17 et le 20 janvier 1910 et affectent les affluents de la Seine en amont de Paris.
Pourtant pour les scientifiques de la Belle Epoque, la Seine ne présentait aucun danger. Bilan de ces prévisions : transports immobilisés, caves et rez-de-chaussée inondés, rues affaissées, électricité et gaz coupés, plus de 200 000 Parisiens directement lésés et services de secours débordés. L' imprévoyance des pouvoirs publics coûte cher à la ville.
Ironie du sort, l'événement se produisit au moment où la ville s'était engagée dans des chantiers colossaux, notamment celui du métropolitain et des égouts municipaux. Quelques mois avant la catastrophe, personne n'avait imaginé les habitants des quartiers aisés de l'Ouest Parisien se rendre en barque au pied de leurs immeubles pour pénétrer par la fenêtre dans leurs appartements
La banlieue n'est pas épargnée non plus. Si la capitale n'a qu'une seule victime à déplorer, il y a en revanche plusieurs noyés en banlieue parisienne, et plus de 30 000 maisons sont assaillies par les eaux de la Seine, tandis que 150 000 habitants voient leurs logements sérieusement sinistrés.
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