Interview
 
Décembre 2007

Gaspard Delanoë, le véritable Delanoë

C'est le candidat le plus anticonformiste des prochaines élections municipales à Paris. Delanoë, Gaspard de son prénom, sera le challenger du maire de Paris. A 39 ans, cet artiste vivant dans le Xe arrondissement et porte-parole du squat de la rue de Rivoli ajoute un peu de poésie dans la campagne. Interview.
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Photo © G. Delanoë
 
"Je suis un simple citoyen, libre."

Gaspard Delanoë, pourquoi êtes vous candidat à la mairie de Paris ?
Je fais partie de ces citoyens insatisfaits, de ceux qui votent par élimination. Disposant, comme tout citoyen, du droit de vote et d'éligibilité, j'ai voulu participer activement à la démocratie, et sortir de mon rôle de spectateur. C'est pour cela que je suis candidat aux municipales de mars 2008. Ma singularité, c'est de ne pas avoir d'électorat. Je suis un simple citoyen, libre.

 

Quelles seraient vos trois premières réalisations en tant que maire de Paris ?
Il m'est difficile de choisir parmi les propositions exposées dans mon programme, elles me paraissent toutes essentielles ! Les trois premières mesures que je souhaite prendre en tant que maire de Paris sont certainement de détruire l'Opéra Bastille, repeindre en rose fuchsia les bancs de la ville, et renommer le parvis Jean-Paul II en parvis Zinedine Zidane.
Mes propositions ne sont pas loufoques, et j'espère qu'elles aboutiront à des mesures concrètes. Je propose par exemple, pour éradiquer le dopage, de limiter le tour de France au XVe arrondissement. Ce n'est peut-être pas la meilleure réponse au problème du dopage, mais elle pourrait être source d'inspiration pour certains.
Je souhaite également intégrer dans mon programme plusieurs mesures proposées par les internautes. L'un d'eux propose de réévaluer le salaire du maire de Maris de 141 %. Pourquoi pas ! Mais aussi : prolonger le boulevard Saint-Michel jusqu'à la mer, ouvrir une cellule de soutien psychologique pour les abonnés du PSG…



Pourquoi une candidature en anglais ?
J'ai voulu appliquer à moi-même la mesure n°33 de mon programme, c'est-à-dire la "mise à pied du français et instauration de l'anglais, langue officielle avec apprentissage obligatoire du Wall Street English dans toutes les crèches." Je souhaite un Paris plus au fait de la mondialisation, plus ouvert sur le monde.

 

Votre homonyme Bertrand prend-t-il votre candidature au sérieux ?
Je l'ai rencontré. Il m'a fait part de sa peur de voir deux bulletins au nom de Delanoë dans les bureaux de vote. De là à intenter un recours contre moi, je ne crois pas. Bertrand Delanoë est un grand démocrate.

 

Où vous situez-vous sur l'échiquier politique ?
Etant un adepte du situationnisme, je ne me situe pas moi-même sur l'échiquier politique, j'attends que l'on m'y situe. Mais si l'on me situait à un endroit qui ne me plaisait pas, je me destituerais immédiatement.

 

Si vous n'êtes pas élu, qui souhaiteriez-vous voir à la tête de l'Hôtel de Ville ?
Je ne peux pas vous répondre, je ne me l'envisage pas. Cela serait une immense déception.

 

En savoir plus : le site de Gaspard Delanoë



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