De même que l'on a tendance
à placer ce qui fait l'intérêt
d'une photo en son centre, on fixe instinctivement
la ligne d'horizon au beau milieu du cadre. Dans
l'absolu, le résultat est plus heureux lorsque
l'on applique la règle des tiers c'est à
dire que l'on cantonne le ciel au tiers supérieur
de l'image, ou qu'on lui en cède les deux
tiers, selon l'effet recherché.
Dans le cas présent, la faiblesse de la composition
ne tient pas tant à une question de proportions
qu'au peu d'intérêt de ce ciel totalement
dépourvu de "matière".
Typiquement, en l'absence de nuages ou d'un bleu si
profond qu'il "remplit" le vide, on gagnera
à élever la ligne d'horizon. C'est vrai
d'un ciel blanc hivernal, ça l'est tout autant
de ce bleu sans la moindre nuance. Vu le caractère
champêtre de la scène, il nous semble
plus judicieux de mettre le sol à l'honneur,
renforçant par la même occasion le rôle
structurant des sillons et le statut de "sujet"
de la moissonneuse.
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