De la même façon que
le photographe doit suggérer le mouvement,
il doit accompagner le regard des personnages, tout
bêtement en laissant du champ dans cette direction
: autrement dit, en plaçant le sujet du
côté opposé à la direction
de son regard.
Quand l'homme ou l'animal, de face, regarde fixement
l'objectif, cela n'interfère pas outre
mesure avec la composition de la scène.
En revanche, s'il a les yeux rivés dans
une autre direction, a fortiori sur quelque chose
qui ne figure pas sur la photo, son regard
constitue un axe fort qui doit être
prix en compte sous peine de déséquilibrer
la composition. L'idée est de s'appuyer
sur le regard pour structurer l'image, et non
de lui sacrifier tout le reste.
Sur la photo ci-dessus, au demeurant fort plaisante,
le regard du félin à l'affût
attire notre attention sur la gauche du cadre.
L'animal étant centré, toute la
partie droite de la photo est pour ainsi dire
superflue. Et les fleurs qui théoriquement
devraient servir de cadre naturel au sujet se
révèlent une nuisance, exclues de
la composition, mais trop vives pour qu'on les
ignore complètement. Le recadrage que nous
proposons ci-dessus vise à structurer
l'image autour de ce regard en diagonale,
et non plus autour du chat. Nous avons également
essayé de tirer partie des fleurs pour
cadrer plus discrètement l'animal d'un
liseré rouge.