![](/photo_numerique/cadrage/images/tiers.jpg)
La photographie a repris à
son compte les canons de la composition picturale.
Principe de base : la règle des tiers sur
laquelle reposent la construction de bien des toiles
de maître. Il s'agit de projeter sur la
scène une grille imaginaire qui découperait
le cadre en trois parties égales, horizontalement
et verticalement. Sauf volonté marquée
de contrarier la règle, par exemple pour
jouer d'une symétrie : on placera son
sujet sur l'un de ces axes forts, idéalement,
à l'un de leur points d'intersection.
Ainsi, contrairement à l'idée
partagée par beaucoup, et au réflexe
compréhensible de laisser son sujet là
où l'on a fait la mise au point, au beau milieu
du viseur, il convient de déporter le centre
d'intérêt de la scène sur le côté.
A priori, côté gauche car c'est là
que notre cerveau façonné par la lecture
de gauche à droite, viendra le chercher.
Il ne rimerait à rien de composer
systématiquement ses photos de cette façon,
d'autant que c'est souvent en prenant le contre-pied
de la règle que l'on touche au génie...
Néanmoins, lorsque l'on ne sait trop comment
appréhender une scène, il est bon de
se souvenir de la règle des tiers. C'est ce
que nous avons tenté de faire, en recadrant
la photo ci-dessus. Au demeurant, l'image n'était
pas désagréable, mais loin de mettre
la coccinelle en valeur, le cadrage plein centre provoquait
une forte impression de vide. Un point rouge au milieu
d'un cadre vert. En recadrant l'image, nous avons
tâché de renforcer la présence
de la coccinelle, en la plaçant dans le
coin inférieur gauche de l'image, précisément
à l'intersection des axes imaginaires. Dans
la partie supérieure de l'image, des tiges
se détachent ainsi du fouillis végétal
et font office de contrepoint à l'insecte pour
équilibrer la scène.
|