Comment le corps résiste

En savoir plus

Sujet illustré

La température interne du corps humain est de 37°C. Qu'il fasse chaud ou froid, elle reste inchangée. Cette stabilité est propre aux homéothermes comme la plupart des mammifères. Pour palier aux températures glaciales, notre organisme met en place tout un système mécanique pour créer de la chaleur et éviter les déperditions calorifiques : la thermogenèse.

La phase de détection

La perception de la fraîcheur s'effectue à deux échelles : au niveau cutané mais également de la mœlle épinière. La peau est l'organe qui est en contact avec le milieu extérieur ; elle est en première ligne dans la perception des changements de température. Comment capte-t-elle une baisse thermique ?

 
En savoir plus
 
 
 

La peau est ponctuée de récepteurs, des protéines, sensibles entre autres au froid : les corpuscules de Krause. Ils s'activent dès que la température extérieure baisse. Cette information est relayée par d'autres récepteurs lovés dans la mœlle épinière. Tous en réfèrent à l'ordinateur central de notre corps, le cerveau, par des messages nerveux.

Thermostat présent dans le cerveau

Sous forme de courants électriques véhiculés par les nerfs, l'hypothalamus, partie centrale de notre système nerveux prend acte de cette chute de la température. Il est le centre de la thermorégulation. Suite à cette information, il induit le déclenchement de plusieurs réactions qui ont pour mission de générer de la chaleur en quantité et aussi d'éviter qu'elle ne se dissipe dans le milieu environnant. Cette thermogenèse est ordonnée par la partie postérieure de l'hypothalamus

Réactions en chaîne

La partie postérieure de l'hypothalamus active plusieurs mécanismes :
- Une réaction spontanée se réalise en premier. Cette action est totalement involontaire, à savoir qu'il n'y a pas une prise de conscience du froid. Il s'agit du frisson. Des spasmes sont provoqués par une partie du cerveau, l'encéphale qui régule le tonus musculaire. L'activité des muscles génère alors de la chaleur.

- Ensuite, il faut éviter que le sang ne se retrouve trop dans les réseaux capillaires sous cutanés. Pourquoi ? La peau est l'organe où les échanges avec l'extérieur s'effectuent en grande quantité. C'est le cas de la chaleur qui a tendance à passer d'un milieu chaud à un milieu froid. Comment amoindrir cet effet ? L'hypothalamus envoie des ordres via le système nerveux sympathique (réseau de nerfs qui innerve les organes vitaux tels que le cœur, le foie…) aux muscles des artérioles de la peau, les muscles lisses. Sous l'effet d'une décharge d'adrénaline, ils se contractent ; le sang n'est plus présent en grande quantité.
- Le corps doit créer de la chaleur massivement pour contrebalancer le froid extérieur. Le meilleur moyen est d'accroître l'activité métabolique. L'hypothalamus active les cellules de réserve énergétique telles que les adipocytes. En dégradant des molécules comme le glycogène, de la chaleur est également produite. C'est la thermogenèse chimique.

Tous ces mécanismes permettent de maintenir la température centrale de notre corps à 37°C. Mais ils ont des limites. Si nous sommes exposés trop longtemps à une température glaciale sans protection, nous risquons l'hypothermie.



Magazine ScienceEnvoyerImprimerHaut de page
Votre avis sur cette publicité

Sondage

Que pensez-vous du rejet d'eaux radioactives par le Japon ?

Tous les sondages