Sonde Rosetta : à quoi va servir le robot Philae

Sonde Rosetta : à quoi va servir le robot Philae Un robot baptisé Philae, largué par la sonde Rosetta, a atterri mercredi sur la comète Tchouriomov-Guérassimenko. Quelles avancées va-t-il permettre ?

Pourquoi analyser une comète ? Formées avant les planètes, les comètes ont assisté à la naissance de notre système solaire. Dans la mesure où elles ont bombardé la Terre durant des centaines de millions d'années, elles ont pu y apporter une partie des éléments nécessaires à la vie (eau, bactéries...). L'analyse de la composition d'une comète peut donc donner des informations inédites sur les mécanismes qui ont permis l'émergence de la vie.

Pourquoi c'est historique ? Depuis 1986, plusieurs comètes ont déjà été survolées et photographiées. Mais jamais un robot n'a pu se poser sur l'une d'elles. L'opération elle-même constitue une prouesse : après avoir été largué à 511 millions de kilomètres de la Terre, au terme d'un périple de dix ans, Philae effectue une chute libre de 20 km pour atteindre la comète. La mission à haut risque passionne en tout cas les foules : 500 000 personnes avaient suivi, début août, la mise en orbite de Rosetta et un hashtag #Philae rencontre un grand succès sur Twitter.

Pourquoi avoir choisi la comète Tchouriomov-Guérassimenko ? L'avantage de la comète ''Tchouri'', c'est qu'elle se situe assez loin du soleil. A l'image d'un plat conservé au congélateur, la biologie au sein de ce petit astre est très bien conservée car les rayons solaires ne l'ont que très peu atteintes.

Que va faire le robot Philae ? De la taille d'un frigidaire, le robot de cent kilos est composé d'une dizaine d'instruments. Grâce à eux, il va notamment pouvoir forer le sol sur une vingtaine de centimètres et analyser les échantillons prélevés. Ses batteries sont alimentées via des panneaux solaires. Des caméras embarquées pourront également fournir un panorama en 3D de la comète. Le robot devrait ''mourir'' à cause de la chaleur en mars prochain.

Combien ça coûte ? Menée par l'Agence spatiale européenne, cette mission a coûté la coquette somme de 1,3 milliards d'euros. La France y a participé à hauteur de 20 %.