Un patrimoine médiéval
Fréquenté depuis la période
romaine, le territoire de la commune a conservé quelques
vestiges dans le centre-ville actuel. Le plan en damier de
la ville provient de la période 1190 à 1231.
Au XIIIème siècle, les comtes de Barcelone,
héritiers du Comté de Forcalquier, décident
de fonder une place forte et commerciale sur le site. En effet,
l'axe de communication France-Italie fait de Barcelonnette
un point stratégique. Jusqu'aux guerres de religion
du XVIème siècle, une enceinte fortifiée
de 22 tours et de 4 portes protégeait la petite cité.
Seule la rue des Remparts rappelle aujourd'hui la présence
d'une haute muraille. Les clochers, l'un dans le bâti
de l'Eglise Saint-Pierre, l'autre au milieu de la place Manuel
sont les piliers de ce village provençal. Les fondations
de ce deuxième clocher, surnommé la "Tour
Cardinalis", datent du XIIIème siècle.
Le clocher primitif ayant subi les guerres de religion fut
reconstruit au XVIIème siècle. Si elle est aujourd'hui
recouverte de pierres modernes, elle est l'unique vestige
visible d'un important couvent dominicain.
Une évolution urbaine originale
Entre
1880 et 1935, des mutations marquent la ville et sa périphérie.
Derrière la mairie, quelques maisons anciennes à
aileron de toiture très avancé ont toutefois
survécu. Sur la place de l'Eglise, une fontaine abreuvoir
avec un grand bassin octogonal date du XIXème siècle.
A l'approche de la ville, le parc des villas mexicaines, est
pour le moins surprenant. L'avenue de la Libération
mérite le détour. Ces luxueuses villas, construites
entre 1880 et 1930 par des Barcelonnettes, ne possèdent
pas un caractère réellement mexicain. Leur nom
vient du fait qu'elles ont été construites avec
l'argent provenant de ce pays. En effet, pour échapper
à la crise sociale et économique de la fin du
XIXème siècle, des familles émigrèrent
au Mexique et y firent fortune. Les frères Arnaud furent
les premiers à s'expatrier et leur réussite
dans le commerce des étoffes fut un exemple pour des
générations de Barcelonnettes. Entre 1850 et
1950, on estime à plus de 3 000 le nombre de personnes
se jetant dans l'aventure. En 1998, le nombre des descendants
dispersés sur le territoire mexicain est évalué
à 60 000. Leur histoire hors du commun est racontée
à la Villa Sapinière. Le Musée de la
Vallée et celui de la Maison du Parc National du Mercantour
y sont également installés.
Un folklore mexicano-provençal
En
l'honneur de ce passé, des fêtes latino-mexicaines
envahissent les rues de Barcelonnette, chaque été
en d'août. Pendant une quinzaine de jours, le dépaysement
est assuré ! Samba brésilienne, tango argentin
ou encore salsa de Cuba... Un festival de couleurs attend
les amateurs de rythmes balancés et enivrants. Mais
avant de passer aux festivités latines, le festival
des Enfants du Jazz, au mois de juillet, réserve bien
des surprises aux amoureux du blues qui peuvent écouter
et rencontrer les grands noms du jazz à cette occasion..
Au bonheur des sportifs
Les
activités sportives sont nombreuse dans cette région
montagneuse de l'Ubaye. Plus de 650 km de sentiers sillonnent
la vallée, accessibles à pied, à vélo
ou même sur un âne de bât. A Méolans,
à Saint-Pons ou encore à Jausiers, des parcours
insolites traversent les arbres ! Ponts de singes et tyroliennes
font le bonheur des Indiana Jones confirmés ou bien
en herbe. Pour prendre de la hauteur, les sites d'escalade
ne manquent pas. Avec des sommets à plus de 3 000 m,
l'Ubaye offre un décor vertigineux aux amateurs de
sensations fortes. A Barcelonnette, les deux montagnes, le
Pain de Sucre et le Chapeau de Gendarme sont des terrains
de jeux de toute beauté. L'aérodrome de Barcelonnette
organise des stages et des vols d'initiation en avion, parapente
et planeur. Par ailleurs, les sports d'eau vive sont aussi
très courus sur les 80 km de la rivière de L'Ubaye.
En été, les plans d'eau et les nombreux lacs
font également le bonheur des pêcheurs ou des
amateurs de farniente.
DIAPORAMA
: les photos du village de Barcelonnette
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