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Mai 2006

L'insolite Hélice terrestre de Warminski

12 photos
Au lieu dit l'Orbière près de Saint-Georges-des-Sept-Voies en Anjou, l'art brut habite un village troglodyte.
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Situation : à Saint-Georges-des-Sept-Voies, au cœur du Val de Loire, entre Angers et Saumur.
Y aller :
En voiture : 3h depuis Paris par l'A11 puis D751, puis D156.
1h20 depuis Nantes.
En train : Gare de Saumur, 2h depuis Paris.
Horaires : Mai à Septembre : de 11h à 20h, octobre à avril : de 14h à 18h, en été : visite nocturne dès 21h.
Informations et réservation :
02 41 57 95 92
 

Si l'Anjou est une région célèbre pour ses habitations troglodytes, il en est une que la volonté créatrice a transformé en espace d'art plastique permanent.

Un projet et un rêve de sculpteur
Le lieu dit l'Orbière était un village troglodyte habité par 5 familles jusqu'en 1940. Comme beaucoup de lieux troglodytes en Anjou, il était à l'abandon dans les années 60 lorsque Jacques Warminski, jeune artiste, commença à s'y intéresser. Le sculpteur qui fut formé à l'école Boulle était un passionné du monde sous terre, dont il traqua les couloirs jusqu'en Espagne et en Turquie. D'origine Angevine, son retour aux sources s'accompagna d'un projet : acquérir l'Orbière pour en faire une œuvre monumentale.

Quand l'environnement devient sculpture
Le travail dure quatre ans : avec l'aide d'amis, d'étudiants et de visiteurs, le sculpteur modèle le

© Vincent Duseigne
Tchorski Project
tuffeau, pierre du site, et moule le béton, importé sur la partie en surface du lieu. L'entrée hélicoïdale, telle un grand vase tourné vers le ciel, est habitée par une foule de formes mêlant animal et géométrie. Un dédale où la bosse est préférée au creux, où écailles, rainures, bulles et vagues sont autant sculpture que jardin de pierre.
La partie extérieure se prolonge dans les ténèbres des boyaux troglodytes. Sous terre, c'est le règne du tuffeau. Ici, la sculpture est aussi architecture, enveloppe, matière, poids. La taille dessine des reliefs tout autour, et les repères ordinaires s'évanouissent dans ce monde né d'une imagination foissonante et originale.
Jacques Warminski est décédé en 1996, deux ans après avoir terminé cette œuvre d'envergure. Une des cavités troglodytes a recueilli tous les documents et photos qui retracent cette aventure, les rendant accessibles aux visiteurs.

Les arts s'en mêlent

© Vincent Duseigne
Tchorski Project
L'Hélice terrestre se visite et accueille chaque année de nouveaux artistes pour de magiques estivales : musique, théâtre, danse... Une activité en effervescence grâce à l'énergie de Bernadette Alberti, qui était la compagne du sculpteur.
En 2005, les visiteurs de ce lieu unique ont pu découvrir le trio angevin Memento Mori accompagné d'une danseuse, le théâtre burlesque de la Compagnie Fanfrelune, le flamenco de Toma Ke Toma ainsi que musiques du Rajasthan, du Brésil, et même des Balkans.
L'été 2006 a été très animé : tous les jeudi, vendredi, samedi et dimanche des mois de juillet et d'août étaient prévus concerts, lectures, théâtre. Avec notamment Memento Mori, Hawa, Jean-Paul Albert, Rua Da Garrafa, Mastana, Olivier Messager...pour le programme complet.

L'Hélice terrestre de l'Orbière, rêve de sculpteur devenu réalité, est bien un lieu unique en France, dont l'originalité et la magie transportent dans un autre monde.


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