Ingres
(1780-1867) |
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Lieu : Musée du Louvre |
Date : jusqu'au 15 mai |
Horaire : lundi, jeudi et dimanche de 9h à 18h mercredi,
vendredi et samedi 9h à 22h |
Tarif : 9,50 euros |
Sur le Web : www.louvre.fr |
| | Le musée du Louvre présente jusqu'au
15 mai une rétrospective consacrée au peintre aux Odalisques, Jean Auguste Dominique
Ingres (1780-1867).
Le mystère Ingres 79 tableaux et
101 dessins ont été réunis afin d'apporter un nouveau regard sur l'artiste, sur
ses uvres mais également sur sa place dans le romantisme français. Cette exposition
se propose en effet de donner aux visiteurs les éléments nécessaires afin de percer
le mystère qui entoure cet homme aux multiples facettes. Des musées américains,
anglais, russes ainsi que des collectionneurs privés se sont associés au Louvre
pour réaliser cette exposition d'envergure, la première depuis quarante ans. Tous
les aspects de son parcours, de son enfance à l'apogée de sa carrière dans
les années 1840-1850, ont été abordés. Comme en témoigne les deux immenses
toiles installées en début de parcours, "Jupiter et Thétis"
et "Le songe d'Ossian", l'objectif est de montrer qu'entre la
tentation et la mélancolie, l'artiste n'a jamais su vraiment choisir.
Ingres, le révolutionnaire Connu
essentiellement pour ses uvres inspirées de l'Antiquité, il s'est surtout fait
remarquer pour ses nombreuses extravagances en matière d'érotisme. Ce goût pour
l'innovation, Ingres le connaît déjà lorsqu'il débute dans l'atelier de David.
Ses premiers portraits peints attestent d'un sens très personnel des formes et
de la couleur. Loin d'idéaliser le corps humain, il préfère le présenter tel qu'il
est avec ses défauts et ses imperfections mais également au travers de sa beauté
naturelle. Pour cela, sa palette de couleurs est son meilleur moyen d'action.
Jaune ou rouge, tout est prétexte à la provocation. Son voyage en Italie dès 1806
l'amène à se familiariser avec les uvres de maîtres de la Renaissance italienne
et à réaliser ses premiers grands nus féminins. Que ce soit en peinture ou en
dessin, Ingres aime à se décrire lui-même comme un révolutionnaire. Cette insatiable
recherche picturale sur la nudité le conduit à innover au fur et à mesure. Cette
sensualité audacieuse est le sujet de prédilection de l'artiste durant toute sa
vie. Mais l'originalité de cette rétrospective est liée au rattachement de ses
extravagances au contexte historique et artistique dans lequel il évolua.
La politique à la rescousse de l'artiste C'est
en effet ses oeuvres politiques qui vont lui accorder sa renommée en France. Le
natif de Montauban s'est fixé pour objectif de faire les yeux doux au pouvoir
en place. Peu importe le souverain, il n'a aucun parti pris. En 1804, il réalise
un tableau de propagande représentant Napoléon et en 1820, il peint "Le
vu de Louis XIII" qui connaît un grand succès au Salon de 1824. Parmi
les nombreux portraits présentés, il y a de multiples toiles rarissimes tels que
les portraits de Betty de Rotschild, du Duc d'Orléans ou encore de la princesse
de Broglie.
Une manière d'aborder la vie et l'uvre de cet artiste hors
des sentiers connus en effectuant à la fois un retour à l'histoire et en ayant
une autre approche de sa biographie. Ingres a marqué, voir parfois choqué, ses
contemporains. Or, l'héritage et l'empreinte qu'il laisse restent indéniables
dans l'histoire de l'art. Ses prises de liberté inspirèrent les générations suivantes
comme Picasso ou Degas. L'exposition mise en avant au Louvre revisite la carrière
et la vie d'Ingres à travers ses tableaux et ses dessins venus du monde entier
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