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Raphaëla Le Gouvello. Photo © Agathe Azzis / L'Internaute Magazine

Raphaëla Le Gouvello a traversé l'océan Atlantique, la Méditerranée, le Pacifique et l'Océan Indien en planche à voile. En 2007, elle entame le Tour de la Bretagne pour sensibiliser le grand public à l'environnement. Elle a répondu à vos questions en direct, le 6 février.

Quand avez-vous commencé la planche à voile ?

Durant l'été 1976. Dès les premiers bords, j'ai compris que j'avais trouvé "mon" sport...


Quel a été votre premier grand défi ? Votre première longue traversée ?

Mon premier grand défi : les compétitions de planche dans les années 80. Puis les 24 h de la Baule en planche à voile en 1982, et la traversée de l'Atlantique en 2000.


D'où est venue l'idée de traverser tous les océans en planche à voile ? Un pari ? Une résolution arrosée du nouvel an ?

Au début, sur l'Atlantique, c'était un rêve de gosse. Ensuite, ça s'est transformé en un cheminement sur les océans.


Y a-t-il quelqu'un ou un exploit en particulier qui vous a donné l'envie de le faire ?

J'avais cette envie moi-même. D'autres planchistes m'ont montré que c'était possible : Stéphane Peyron et Fred Beauchêne que je connais.

 

Bravo Raphaëla ! Je suis admirative de ce que vous faites. Comment vous êtes-vous préparée pour la traversée de l'Océan Indien ?

J'avais déjà l'expérience des autres traversées. C'est important car celle de l'Océan Indien est la plus dure. Nous avons été plus loin dans la préparation physique, mentale, de la planche, de la météo...


"Sur l'eau, il faut tout le temps être vigilant. On est très pris par la navigation"

 

Quel était votre rythme d'entraînement ?

Pour les traversées, j'avais 4 séances par semaine d'entraînement physique, et autant de sessions de planche que je voulais, en fonction du vent et de mon emploi du temps.


Combien d'heures par jour faisiez-vous vraiment de la planche pendant la traversée de l'Océan Indien ? C'est tellement fatigant ce sport...

Sur l'Indien, comme c'était plus dur, j'ai navigué au maximum 7 heures par jour.


La posture sur la planche à voile n'est-elle pas difficile à tenir pendant plusieurs mois ?

Oui, il faut faire des étirements souvent et essayer de changer de position.


Quelles sont les plus belles image de vos aventures que vous gardez en tête ?

J19 : sur l'océan Indien, 25-30 nœuds de vent, 3-4 mètres de creux, grand soleil, mer bleue, des départs au surf tout le temps... Wouah !


Comment faisiez-vous quand le vent soufflait trop fort ?

D'abord, j'arrêtais de naviguer, et ensuite je rangeais tout. Dehors et à l'intérieur. Et puis, j'attendais...


Vous êtes-vous découragée parfois ?

Souvent. J'allais chercher du réconfort moral grâce aux conversations téléphoniques avec mon équipe et mes proches. Et puis, la nuit passée, le moral revenait.


Avez-vous des regrets ? Des choses que vous n'avez pas pu faire ?

Oui en planche, je n'ai toujours pas réussi à faire une rotation complète, en saut. Je m'y emploie à chaque dépression météo.

 

A quoi pense-t-on lorsque l'on se retrouve seul au beau milieu de l'océan ?

D'abord, on est très pris par la navigation car il faut être tout le temps vigilant. Et quand tout va bien, à ce moment-là, on rêve un peu, on revoit tout le monde, on revisite sa vie...

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En savoir plus www.raphaela-legouvello.com

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