Quand l'Uruguay plonge le Brésil dans la déprime

220 000 spectateurs surchauffés attendaient le sacre des Brésiliens au stade du Maracana. Mais l'Uruguay en a décidé autrement. © Jacques VEYLET

En 1950, le Brésil accueille la première Coupe du monde de foot d'après-guerre et ne rêve que du titre. Un tournoi à quatre doit conclure le tournoi. Le dernier match oppose les deux premiers, l'Uruguay, et le Brésil qui a facilement gagné tous ses matchs. Cette rencontre doit être une formalité, un nul suffit au pays hôte pour être champion. Le jour du match, tout le Brésil est prêt pour une fête incroyable.

220 000 personnes se pressent dans le tout nouveau stade du Maracana dans un bruit incroyable. A l'extérieur, onze voitures décapotables attendent les joueurs. Elles sont remplies de fleurs et de jolies jeunes filles. Mais onze Uruguayens vont gâcher la fête.

Un pays traumatisé

Tétanisée, l'équipe brésilienne bafoue son football et, à la 79e minute, Ghiggia marque le deuxième but pour l'Uruguay dans un silence de mort. 2-1, c'est le score final. "Il n'y a que trois personnes qui ont fait taire le Maracana, le Pape, Franck Sinatra et moi", s'amusera le buteur de l'Uruguay après la rencontre.

Dans le stade, c'est la désolation. Le public, comme les officiels brésiliens s'en vont dans la consternation avant même le tour d'honneur et la remise de la Coupe. 

Considéré, avant le match, comme l'un des meilleurs gardiens du monde, Moacyr Barbosa devient un paria. Il meurt en 2000 dans l'indifférence et la misère sans jamais avoir été pardonné de ses erreurs lors de ce match. Le défenseur Bigode a dû, lui, changer de nom pour continuer à jouer au football. Dans le pays, c'est la honte et la colère. Le taux de suicide a considérablement augmenté au cours de l'année 1950 au Brésil.  

En 1950, le Brésil accueille la première Coupe du monde de foot d'après-guerre et ne rêve que du titre. Un tournoi à quatre doit conclure le tournoi. Le dernier match oppose les deux premiers, l'Uruguay, et le Brésil qui a facilement gagné tous ses matchs. Cette rencontre doit être une formalité, un nul suffit au pays hôte pour être champion. Le jour du match, tout le Brésil est prêt pour une fête incroyable. 220 000 personnes se pressent dans le tout nouveau stade du Maracana dans un bruit incroyable. A l'extérieur, onze voitures décapotables attendent les joueurs. Elles sont remplies de fleurs et de jolies jeunes filles. Mais onze Uruguayens vont gâcher la fête. Un pays traumatisé Tétanisée, l'équipe brésilienne bafoue son football et, à la 79e minute, Ghiggia marque le deuxième but pour l'Uruguay dans un silence de mort. 2-1, c'est le score final. "Il n'y a que trois personnes qui ont fait taire le Maracana, le Pape, Franck Sinatra et moi", s'amusera le buteur de l'Uruguay après la rencontre. Dans le stade, c'est la désolation. Le public, comme les officiels brésiliens s'en vont dans la consternation avant même le tour d'honneur et la remise de la Coupe.  Considéré, avant le match, comme l'un des meilleurs gardiens du monde, Moacyr Barbosa devient un paria. Il meurt en 2000 dans l'indifférence et la misère sans jamais avoir été pardonné de ses erreurs lors de ce match. Le défenseur Bigode a dû, lui, changer de nom pour continuer à jouer au football. Dans le pays, c'est la honte et la colère. Le taux de suicide a considérablement augmenté au cours de l'année 1950 au Brésil.  
© Jacques VEYLET