Voici la carte des villes où les chenilles processionnaires sont signalées - déjà de nombreuses zones rouges

Voici la carte des villes où les chenilles processionnaires sont signalées - déjà de nombreuses zones rouges

Ces chenilles peuvent représenter un risque pour les humains et les animaux. Ces cartes révèlent les localités touchées.

Si la nature est pleine de surprises, elles ne sont pas toutes plaisantes. Il existe des végétaux ou des espèces animales considérés comme nuisibles et deux types de chenilles sont à ce titre de plus en plus embarrassantes dans les milieux où elles sévissent. La chenille processionnaire du chêne et la chenille processionnaire du pin sont en effet deux types de chenilles urticantes. Leur soie ou pleurs poils peuvent provoquer des brûlures de différents types. 

Comme l'indique le site de l'Observatoire des chenilles processionnaires, un organisme officiel, les soies de ces chenilles peuvent être responsables d'éruptions avec démangeaisons, de conjonctivites et d'irritations des voies respiratoires. Ces insectes peuvent aussi causer des problèmes de santé chez les animaux, notamment les chiens et les chats, qui peuvent être atteints d'inflammations des muqueuses, d'atteintes oculaires, de salivation excessive et de vomissements ainsi que d'irritations des voies respiratoires.  

L'Observatoire offre également sur son site des cartes recensant tout les départements français ayant déclaré au moins un cas de chenille processionnaire entre 2007 et 2022. Pour les deux espèces, la majeure partie du territoire est atteinte. Dans le détail, seuls 11 départements français échappent à la processionnaire du pin. Il s'agit du Pas-de-Calais, de la Somme, de la Seine-Maritime, des Ardennes, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, les Vosges, le Haut-Rhin, la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le Doubs.

L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail) fait savoir que "les zones présentant le niveau de risque le plus élevé sont l'arc méditerranéen (AURA, PACA, Occitanie), la forêt des Landes (langue côtière), une partie de la région Centre Val-de-Loire et le sud de la Bretagne". Un travail a été fait pour identifier la présence de chenilles par commune, que l'on retrouve sur cette carte de l'Anses. 

© Anses

Pour la chenille processionnaire du chêne, 16 départements ne recensent aucun cas de chenille. Ces départements sont les suivants : la Charente-Maritime, la Charente, la Creuse, la Corrèze, le Cantal, la Lozère, l'Ardèche, le Vaucluse, les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, l'Aude, les Pyrénées-Orientales, le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne et la Corse. 

Comme le précise l'Observatoire, le risque de contracter ces problèmes est très haut lors des périodes d'affluence de ces espèces. Cette période se situe de janvier à avril pour la chenille processionnaire du pin et d'avril à juillet pour la chenille processionnaire du chêne, mais elle peut varier selon les conditions météorologiques. Selon un rapport de l'Anses de 2020, les centres anti-poison (CAP) ont enregistré environ 1300 cas symptomatiques d'exposition aux chenilles processionnaires entre 2012 et 2019. Ce chiffre pourrait néanmoins être bien plus élevé car il ne s'agit ici que des cas déclarés.

L'Observatoire décrit la chenille processionnaire du pin comme "une chenille de quelques millimètres à 40 mm de long, brune noirâtre avec des taches rougeâtres sur le dessus et les flancs. Sa face ventrale est jaune." Tandis que la processionnaire du chêne est longue de "quelques millimètres à 50 mm de long,  jaunâtres avec une ligne foncée sur le dos". Les deux se caractérisent également par les poils de soie qui les recouvrent.