Mort de Nahel : pourquoi cette reconstitution pourrait faire basculer l'affaire
Près d'un an après les faits, la justice a réuni les protagonistes présents lors de la mort de Nahel, dimanche 5 mai, place Nelson Mandela à Nanterre, pour une reconstitution à l'abris des caméras, révèle BFMTV. Le drame avait embrassé la France. L'adolescent de 17 ans a été tué à bout portant par un policier après un refus d'obtempérer, à Nanterre, le 27 juin 2023.
Mort de Nahel: les acteurs du drame réunis ce matin à Nanterre pour une reconstitution cruciale pic.twitter.com/954DRMXqmJ
— BFMTV (@BFMTV) May 5, 2024
Florian M., le policier mis en examen pour homicide volontaire, ses collègues, ainsi que les témoins de la scène étaient présents. "Pour la première fois, toutes les parties seront confrontées à leur déposition sur la scène du crime, c'est un moment fort", avait apprécié l'avocat de la mère de Nahel, maître Nabil Boudi.
Shoot ou coupe ?
L'objectif est également de lever plusieurs doutes primordiaux pour faire avancer l'enquête notamment la légitimité du tir et comprendre si les policiers était en danger. Il est aussi question d'élucider le mystère autour de l'injonction qu'un des policiers a lancé à son collègue portant l'arme à feu près du visage du jeune, rapporte RTL. "Shoot" ou "coupe" ? Là réside tout le débat d'après un rapport de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) auquel la radio a eu accès.
Un témoin anglophone, passager d'un VTC au moment des faits, a affirmé aux enquêteurs que "shoote" est le seul mot qu'il ait compris, tandis que, dans son dernier interrogatoire, le policier principal mis en cause assure avoir crié à Nahel de couper le moteur.
La vidéo du drame avait tourné sur les réseaux sociaux, engendrant plusieurs nuits d'émeutes à travers la France. Le policier, qui avait été placé en détention provisoire pendant cinq mois, a finalement été libéré sous contrôle judiciaire.