Uniforme à l'école : pas assez d'établissements volontaires pour le tester ?
Le projet du port de l'uniforme dans les écoles en France prend forme. Mais l'idée signée du président de la République et dévoilée par Gabriel Attal lorsqu'il était ministre de l'Education aurait plus de mal à convaincre que prévu. Pourtant, Emmanuel Macron estimait lors de sa conférence de presse du 16 janvier que "la tenue unique efface les inégalités entre familles et crée les conditions du respect". Pour l'heure, le projet du port de l'uniforme dans les écoles est au stade d'expérimentation. Les écoles dans lequel il sera testé se sont toutes portées volontaires et le mettront en application dès la rentrée de septembre 2024 et ce pour deux ans.
Les écoles volontaires pour expérimenter les effets du port de la tenue unique avaient jusqu'au 15 février pour se faire connaître. Mais la décision a été prise, ce vendredi 16 février de repousser l'échéance de quarte mois comme l'indique franceinfo. Les établissements scolaires ont donc encore jusqu'au 15 juin pour déposer un dossier et devenir des écoles test pour l'uniforme. Ce report doit-il être compris comme un manque de volontaires en nombre suffisant ? "A ce jour, nous décomptons une centaine d'écoles et établissements dans 19 académies qui ont manifesté leur intérêt pour expérimenter la tenue commune", a simplement indiqué le ministère de l'Education nationale. Lequel n'a toutefois pas évoqué la rétractations de certaines écoles précédemment volontaires pour participer à l'expérimentation.
Une quinzaine de désistements
Plusieurs établissements ont finalement changé d'avis et se sont désistés après s'être portés volontaires pour l'expérimentation selon RMC. Ces revirements de situation concerneraient une quinzaine d'établissements. Ces écoles ont indiqué avoir soumis la question du port de l'uniforme au vote des élèves et avoir respecté leur choix lorsque l'opposition à l'expérimentation l'a emporté. Pour d'autres écoles, notamment celles du premier degré, c'est l'opposition des parents d'élèves qui a poussé à revoir leur jugement sur le port de l'uniforme, comme à Plouisy dans les Côtes-d'Armor, après des manifestations à la mairie, rapporte Ouest-France. Des établissements pourraient encore se désister, puisque selon RMC d'autres votes doivent encore être mis en place.
La mise en place de ce projet ne fait donc pas l'unanimité. Comme l'indique Le Monde, cette mesure nécessite dans un premier temps une modification du règlement intérieur de l'école qui doit lui-même être voté par les conseils de tout les niveaux scolaires, de la maternelle au lycée. Et dans certaines communes, le projet s'est heurté au refus des parents ou des élève et a du être abandonné. Mais ailleurs, l'uniforme a été très bien accueilli. Comme à Béziers dans l'Hérault, où l'uniforme devrait faire son entrée dans quatre écoles primaires de la ville dès la fin des vacances d'hiver, selon France Bleu Hérault.