Policier tué à Avignon : ce que l'on sait de l'auteur, toujours en fuite

Policier tué à Avignon : ce que l'on sait de l'auteur, toujours en fuite A Avignon en début de soirée ce mercredi, un policier est décédé après avoir essuyé des tirs, alors qu'il intervenait sur un point de deal en centre-ville. L'auteur, toujours en fuite, se serait enfui en trottinette.

[Mis à jour le 6 mai 2021 à 8h48] Un nouveau drame a ébranlé la police nationale, une dizaine de jours après l'attaque terroriste qui a coûté la vie à une fonctionnaire du commissariat de Rambouillet. Ce mercredi en début de soirée, un policier est mort alors qu'il participait à une opération sur un point de vente de drogue connu du centre-ville d'Avignon, dans le Vaucluse. Les trois équipages policiers déployés entamaient des contrôles quand des tirs ont éclaté, provenant d'un des individus attroupés devant ce point de deal, un "lieu très sensible en matière de stup", selon le délégué syndical Unité SGP-Police Grand Sud Bruno Bartocetti, cité par Le Figaro.

La riposte immédiate des policiers n'ont pas empêché le décès de l'un des leurs, touché à la poitrine et à l'abdomen. L'auteur des tirs, toujours en fuite ce jeudi, aurait réussi à s'échapper "en trottinette", selon une source policière. L'examen des caméras de surveillance d'Avignon pourrait participer à l'identification de ce dernier. Les réactions se multiplient après l'annonce du décès de ce policier de 36 ans, père de famille.

Informé des faits très rapidement, Gérald Darmanin s'est rendu à Avignon dans la soirée, alors que le déploiement policier était encore très conséquent sur les lieux du drame, avec notamment des prélèvements de la police scientifique, mais aussi des effectifs présents dans le reste de la ville. "Devant ce terrible drame, nous pensons à sa famille, ses proches et ses collègues. L'ensemble du ministère de l'Intérieur est en deuil. (...) La lutte contre les trafics de stupéfiants, partout sur le territoire national, s'apparente à une guerre", a réagi le ministre de l'Intérieur. Une enquête a été ouverte par le parquet d'Avignon et la police judiciaire a été saisie.

Qui est le policier tué à Avignon ?

Selon les derniers éléments de l'enquête, le policier tué par balles à Avignon, était âgé de 36 ans, pacsé et père de deux fillettes, de cinq et sept ans. Ce mardi 4 mai, il faisait partie de l'un des trois équipages appelés sur place pour un "attroupement sur la voie publique autour d'un point de deal", a précisé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.  En arrivant sur les lieux, le policier a contrôlé avec ses collègues un groupe de personnes. C'est là qu'un individu a ouvert le feu, le blessant à plusieurs reprises.  

L'auteur des tirs à Avignon toujours en fuite

Pour l'heure, peu d'informations ont été communiquées sur l'auteur des tirs, qui a tué un policier à Avignon. Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur,  l'homme a ouvert le feu lors de son interpellation à un point de deal connu des forces de l'ordre. Les autres policiers présents dans le cadre de cette opération ont riposté, mais l'auteur est parvenu à prendre la fuite. Selon des informations de BFMTV, il se serait échappé sur une trottinette. 

Les réactions de la classe politique à la mort du policier à Avignon

"Une nouvelle tragédie frappe la police nationale à Avignon. Une famille brisée. Des collègues très durement éprouvés. Douleur et solidarité", a réagi la police nationale sur Twitter. De son côté, Gérald Darmanin a adressé ses pensées à la "famille, [aux] proches et [aux] collègues" du policier victime de "ce terrible drame". Toujours sur Twitter, Jean Castex a assuré que "tout est mis en œuvre pour que cet acte odieux ne reste pas impuni".

Dans leur sillage, de nombreux politiques ont manifesté leur soutien aux forces de l'ordre, à l'image de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, qui a salué la mémoire d'un policier "qui remplissait sa mission, luttait contre la drogue" et qui est "mort pour nous". Cécile Helle, la maire d'Avignon, s'est dit, elle, "choquée" par ce drame : "Ce soir, c'est la tristesse. Il nous faut plus que jamais rester mobilisés pour remporter cette bataille quotidienne de la sécurité. Ce soir, le temps n'est pas à la polémique. Ce soir le temps est à peine."