La maire adjointe de Saint-Denis passée à tabac : une agression préméditée ?

La maire adjointe de Saint-Denis passée à tabac : une agression préméditée ? L'adjointe au maire de Saint-Denis a été agressée en pleine rue à la sortie d'une réunion, a-t-on appris ce jeudi 21 décembre.

Oriane Filhol, l'adjointe au maire socialiste Mathieu Hanotin, en charge des solidarités, de l'accès aux droits et du droit des femmes a été violemment agressée aux alentours de 21h30 mercredi soir par deux individus, comme l'a appris Le Figaro d'une source policière ce jeudi. L'élue a eu l'impression d'être suivie dès sa sortie de réunion alors qu'elle prenait le chemin de son domicile. Le quotidien précise que, ne se sentant pas en sécurité, elle a tenté de se rendre chez un ami résidant non loin de là où elle se trouvait.

Selon les informations du Figaro, Mme Filhol a d'abord été balayée par ses agresseurs alors qu'elle se trouvait dans une allée privée avant d'être frappée à coups de pieds et de poings au corps et au visage. Selon Le Parisien, elle a pu trouver refuge chez une connaissance dont le domicile se trouvait quelques rues plus loin. Le média précise également qu'elle a porté plainte immédiatement. Les deux agresseurs, portant des masques chirurgicaux, se sont ensuite enfui à bord d'une berline noire conduite par un troisième individu. Les auteurs ont été identifiés grâce à la plaque d'immatriculation du véhicule dans lequel ils ont pris la fuite. L'élue s'est ensuite rendue à l'hôpital Delafontaine de la ville, accompagnée d'une amie. La source du Figaro a précisé qu'elle en était dorénavant sortie.

Une enquête a été ouverte mais le motif de l'agression n'a pas encore été clairement défini. Le maire de Saint-Denis a déclaré dans un communiqué que l'enquête "doit déterminer les motifs exacts de cette agression, qui semble être étroitement liée à son engagement d'élue". Une source policière a confié au Figaro que rien n'a été dérobé à l'élue. Le Parisien indique que l'enquête ouverte a été confiée à la sûreté territoriale pour "violences ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours, en réunion, par personne dissimulant son visage, sur personne chargée d'une mission de service public" comme l'a précisé Eric Mathais, le procureur de la République de Bobigny.

Cette nouvelle agression s'inscrit dans un contexte où les agressions envers les élus ont augmenté ces dernières années, avec une hausse de 32% en 2022 comme l'indique Le Figaro qui ajoute que le ministère de l'Intérieur prévoit une augmentation de 15% pour 2023.