Attaque contre une antenne relais : des foyers sans internet, que sait-on de la revendication "NO J.O" ?

Attaque contre une antenne relais : des foyers sans internet, que sait-on de la revendication "NO J.O" ? À Saint-Orens de Gameville, en périphérie de Toulouse, une antenne relais a été incendiée. Plus de 2 000 abonnés se retrouvent sans moyen de communication. Une attaque revendiquée par un groupe d'ultra-gauche anti JO.

Dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 juillet, une antenne relais de téléphonie a été incendiée à Saint-Orens de Gameville, près de Toulouse en Haute-Garonne. Un tag "NO J.O." a été retrouvé à proximité des lieux. Le parquet a ouvert une enquête et ne ferme pas la porte à une revendication d'ultra-gauche anti Jeux olympiques.

Notamment après l'étrange message diffusé par le groupe toulousain d'ultra-gauche "Des mauvais joueurs" :  "Au stade comme dans la vie, prenons le virage de la résistance", peut-on lire dans un communiqué relayé par ce groupe local. Pour l'heure, impossible de savoir si le tag a été réalisé avant ou après l'incendie. Le groupe affirme qu'il n'y a pas de "trêve olympique", invoquant notamment le déplacement des populations les plus marginalisées" hors de Paris pour accueillir l'évènement planétaire.

"Leurs revendications sont parfois fallacieuses"

À Saint-Orens de Gameville, en périphérie de Toulouse, "il semblerait qu'un groupe toulousain d'ultra gauche ai relayé une revendication d'un groupuscule national, sans qu'il y ait de certitude (...) puisque leurs revendications sont parfois fallacieuses : ils s'attribuent des actions qui ne sont pas les leurs" indique le parquet.

Problème, cette commune de 11 000 habitants se retrouve désormais dans un sacré pétrain, de nombreux utilisateurs ne bénéficient plus d'aucun moyen de communication. Internet, téléphone fixe, terminaux de paiement pour les commerçants... L'acte de malveillance a provoqué de lourds dégâts. "On a partagé la connexion depuis notre téléphone, ma 4G" explique un boucher de la ville auprès de BFMTV pour permettre à certains habitants qui paient par carte bancaire de ne pas être lésés.

2 000 personnes impactées en périphérie de Toulouse

"Quand on discute, en démocratie, on le fait à visage découvert, on ne s'attaque pas à une population, on ne la cible pas. Là c'est l'ensemble de la population qui supporte la défense d'idées que l'on peut parfois comprendre, difficilement admettre", regrette Serge Jop, maire de Saint-Orens de Gameville. Au total, plus de 2 000 abonnés fixes se sont retrouvés sans services après l'incendie, le câblage de trois opérateurs ayant été impacté, précisent les pompiers de la Haute-Garonne à l'AFP.

Au niveau national, un mail de revendication envoyé à plusieurs médias

Dans la foulée, un mail anonyme revendiquant l'attaque du réseau TGV de la SNCF au nom d'une volonté de saboter les Jeux olympiques a été envoyé à plusieurs médias samedi 27 juillet. Lé rhétorique du texte rappelle celle de la mouvance d'ultragauche. Les enquêteurs étudient cette piste mais questionnent l'authenticité de cette revendication.

Jacques Morel, général de gendarmerie, s'interroge sur "une délégation inattendue" : "Ça peut ressembler à une farce aussi de gens qui veulent s'attribuer quelque chose qu'ils n'ont pas fait mais qui profitent de la situation", juge-t-il sur BFMTV. "Soit c'est effectivement une organisation qui veut revendiquer maintenant son acte pour se mettre dans la lumière, soit ça fait l'objet de manoeuvres d'intoxication de gens qui profitent d'un événement malheureux pour pouvoir semer la perturbation pendant cette période des Jeux olympiques".