Agression d'un collégien à Bobigny : un surveillant et son frère en garde à vue

Agression d'un collégien à Bobigny : un surveillant et son frère en garde à vue Violemment agressé mardi à la sortie du collège Angela-Davis, à Bobigny, l'adolescent de 15 ans est sorti du coma artificiel ce mercredi. Deux suspects ont été placés en garde à vue. Plusieurs surveillants sont mis en cause.

Une agression commise par le frère d'un surveillant ? Mardi 4 février en fin d'après-midi, un adolescent passé à tabac a été retrouvé dans un état critique près du collège Angela-Davis à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Pris en charge par les secours, il a été transporté à l'hôpital Necker à Paris. Alors que son pronostic vital était engagé mardi soir, la victime âgée de 15 ans avait été plongée dans un coma artificiel, a précisé le parquer de Bobigny ce mercredi 5 février à la mi-journée, avant d'annoncer en fin d'après-midi que l'adolescent était sorti du coma artificiel et était "en cours d'audition". Selon la ville de Bobigny, dont Le Monde et Le Figaro se font l'écho, le jeune homme aurait regagné le domicile familial mercredi en début de soirée.

Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat local, rapporte Le Parisien. D'après plusieurs témoignages recueillis par le journal, l'adolescent aurait été agressé à la sortie du collège par une bande de plusieurs individus cagoulés. Il a été retrouvé dans une rue voisine de son établissement scolaire, la rue Salvador Allende. L'agression aurait pris fin grâce à l'intervention d'un surveillant, selon une source du journal francilien.

Des problèmes internes à l’établissement

Deux personnes suspectées d'avoir agressé la victime ont été interpellées et placées en garde à vue, a fait savoir le parquet. Selon BFMTV, il s’agirait d’un des surveillants de l’établissement, âgé de 22 ans, ainsi que son petit frère, âgé de 17 ans. Ils se seraient rendus d'eux-mêmes au commissariat pour reconnaître les faits, qui auraient été commis par le plus jeune frère, à cause de graffitis insultants envers son ainé. Ils ont été placés en garde à vue, puis déférés pour violences et complicité de violences avant d'être présentés à un juge.

Une enquête administrative a été ouverte "sur des faits s’étant déroulés dans l’établissement en amont de l’agression", selon la rectrice de l’académie de Créteil. Trois surveillants du collège Angela Davis ont été suspendus.

Le Rectorat responsable de l'établissement a indiqué que "dès ce mercredi matin un accompagnement a été mis en place" pour les élèves du collège, et ce, même si les faits se sont produits "hors du temps scolaire et hors du collège". L'institution a également déployé des équipes mobiles de sécurité (EMS) dont la mission est "d'assurer la sécurité des élèves, mais aussi de proposer une écoute".

En direct

16:57 - Les deux suspects déférés pour violences et complicité de violences

On en sait un peu plus sur les deux suspects. Le surveillant, âgé de 22 ans, et son petit frère de 17 ans ont été déférés pour violences et complicité de violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure ou égale à 8 jours, avant d’être présentés à un juge d’instruction, selon un communiqué du parquet. Selon les informations du Parisien, le parquet de Bobigny a demandé le placement sous contrôle judiciaire stricte des deux mis en cause. On apprend également que les deux suspects se sont rendus d’eux-mêmes au commissariat et ont reconnu les faits. Le jeune de 17 ans, qui n’est pas scolarisé dans cet établissement, s’en serait pris à l’adolescent à cause de graffitis visant son frère, qui aurait été présent au moment de l’agression.

12:04 - Un surveillant et son petit frère en garde à vue

Deux personnes, dont un mineur, ont été placés en garde à vue après l’agression d’un adolescent de 15 ans à Bobigny. Il s’agirait d’un surveillant de l’établissement ainsi que de son petit frère, mineur, de 17 ans. Leur garde à vue devrait prendre fin dans la journée. On ne sait pas encore ce qui a poussé ce responsable pédagogique à agresser un élève à la sortie des cours. Selon des témoignages recueillis par TF1 info, des graffitis insultants envers la mère de ce surveillant pourraient être le mobile.