Un ado menace de "tuer tout le monde" dans un collège d'Indre-et-Loire, ce paradoxe sur ses motivations
Les élèves du collège Bernard de Fontenelle à Savigné-sur-Lathan, en Indre-et-Loire, ont commencé à rentrer chez eux par petits groupes vers 15 h ce vendredi, rapporte le média local Ici. Confinés durant une heure dans leur établissement scolaire, les élèves avaient prévenu alors un surveillant qu'un garçon, âgé de onze ans, menaçait de "venir tuer tout le monde à 14 h 30". Prévenue, la cheffe d'établissement a alors déclenché le PPMS, le Plan particulier de mise en sûreté afin de garantir la sécurité de tous et de toutes. Les forces de l'ordre ont pu être prévenues et elles ont appréhendé l'adolescent de onze ans grâce à une photo qui leur a été fournie.
Son profil est pour le moins intriguant : tout d'abord, le garçon ne vit pas dans la commune où l'établissement scolaire se trouve, il n'y est pas non plus scolarisé. Il portait sur lui un Opinel, un couteau, et il venait visiblement régler des comptes avec des élèves du collège. D'après les premiers éléments de l'enquête, ses motivations étaient d'ordre affectif. Ce jeune garçon n'a pas été placé en garde à vue, étant donné son jeune âge, sa mère est venue le chercher. Il a avoué les faits.
"On a appris qu'on pouvait récupérer nos enfants sur Facebook !"
Le média local Ici a également pu interroger les parents d'élèves. Ces derniers ont appris ce qui s'est passé au cours de l'après-midi lorsqu'ils ont retrouvé leurs enfants notamment. Beaucoup étaient sous le choc, parents comme élèves. L'une d'entre elles témoigne : "On a entendu l'alarme dans la cour. On nous a confinés dans les salles de classe, en barricadant les portes. Et on a attendu une heure assis contre les murs, il faisait très chaud." raconte-t-elle. Des parents ont pu recevoir un message par téléphone leur expliquant le confinement des élèves lorsque ceux-ci étaient en cours. Et donc, certains parents ont bel et bien appris ce qui était arrivé à leurs enfants au moment d'aller les chercher. "On a appris qu'on pouvait récupérer nos enfants sur Facebook !", explique une mère de famille. Une cellule psychologique du SAMU pourrait s'ouvrir afin de soutenir les jeunes élèves.