Procès de l'assassinat de Sollacaro : le suspect, déjà lourdement condamné à la prison, n'a pas été incarcéré
                                                                                                                                                                
                                                                                        
                    
                        
                        
Treize ans après l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro, le procès s'est ouvert ce lundi 3 novembre devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence. Parmi les quatre accusés, Jacques Santoni. Il est suspecté d'être le commanditaire et "cerveau" de ce crime. Il était cependant absent ce lundi au procès. Une expertise médicale avait conclu la semaine passée à l'incompatibilité de son état de santé avec sa comparution.
À la suite d'un accident de moto survenu en 2003, Jacques Santoni est devenu tétraplégique. Son état de santé l'a d'ailleurs précédemment conduit à ne pas assister à ses procès. Par ailleurs, il lui a permis de ne pas être incarcéré, et ce, alors même qu'il avait écopé d'une peine de 13 ans de prison pour blanchiment en juin dernier à Marseille, rapporte Corse Matin.
Disjonction pour raison médicale du cas de Jacques Santoni
Ce lundi, la cour d'assises des Bouches-du-Rhône s'est prononcée pour la disjonction pour raison médicale du cas de Jacques Santoni. Concrètement, il a été estimé que l'état de santé de Jacques Santoni n'était "pas compatible avec une comparution" devant la cour pendant six semaines, temps que durera le procès. Le renvoi de l'affaire "au cours d'une autre audience" a donc été prononcé.
Une décision à laquelle s'opposait l'avocat général et plusieurs avocats, dont ceux de la veuve et des enfants d'Antoine Sollacaro. Ces derniers estiment notamment que Jacques Santoni chercherait ainsi à "organiser son immunité judiciaire". Un scandale, selon eux. De son côté, le ministère public affirmait que, selon un complément de l'expertise médicale, il était précisé que Jacques Santoni pouvait tout à fait assister au procès moyennant quelques aménagements tels qu'une comparution un jour sur deux et durant des audiences de seulement 4 heures maximum. "Nous pouvons décider de tenir un procès respectueux des droits de M. Santoni si tant est qu'il ait le courage de venir", avait ainsi lâché l'avocat général, rappelle Ouest-France.