5 décembre 1998 : la trahison du "félon"

Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret, en 1998 © JACK GUEZ / AFP
Sur la scène de la maison de la Chimie, à Paris, Jean-Marie Le Pen est hué. Les lazzis proviennent des amis de Bruno Mégret, numéro 2 du Front, qui est excédé par la stratégie du chef. En effet, le Ménhir, provisoirement inéligible en vue des élections européennes, veut confier la conduite de la campagne à son épouse Jany, et non à son bras-droit. Les mégrétistes reprochent à Le Pen de ne pas vouloir le pouvoir. Le septuagénaire traite les dissidents de « félons », de « racistes ». Quelques jours plus tard, il ironise sur la petite taille de son rival : «Il ne suffit pas de monter sur un escabeau pour être un grand homme.», puis exclut les partisans de Bruno Mégret. Ceux-ci quittent le FN pour créer le Mouvement national républicain. Le Front national connaît un trou d’air électoral qui ne s’achèvera que le 21 avril 2002...
Sur la scène de la maison de la Chimie, à Paris, Jean-Marie Le Pen est hué. Les lazzis proviennent des amis de Bruno Mégret, numéro 2 du Front, qui est excédé par la stratégie du chef. En effet, le Ménhir, provisoirement inéligible en vue des élections européennes, veut confier la conduite de la campagne à son épouse Jany, et non à son bras-droit. Les mégrétistes reprochent à Le Pen de ne pas vouloir le pouvoir. Le septuagénaire traite les dissidents de « félons », de « racistes ». Quelques jours plus tard, il ironise sur la petite taille de son rival : «Il ne suffit pas de monter sur un escabeau pour être un grand homme.», puis exclut les partisans de Bruno Mégret. Ceux-ci quittent le FN pour créer le Mouvement national républicain. Le Front national connaît un trou d’air électoral qui ne s’achèvera que le 21 avril 2002...
© JACK GUEZ / AFP