La greffe de têtes possible dans quelques années ?
On arrête plus le progrès de la médecine. Avec l'aide de la technologie, les projets se multiplient pour trouver des solutions contre les maladies. C'est le cas de l'entreprise de neurosciences et d'ingénierie biomédical BrainBridge qui a assuré travailler sur un système de transplantation pour greffer une tête d'un corps à un autre. L'entreprise affirme que cela pourrait permettre de lutter contre des maladies incurables telles que le cancer ou des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.
Le processus est assez fou. Les deux corps, dont l'un serait en état de mort cérébrale, recevraient une "solution de plasma artificielle", refroidie à 5°C, avant de détacher les têtes. Du polyéthylène glycol, adhésif chimique, serait ensuite utilisé pour permettre de reconnecter les neurones sectionnés. Deux robots chirurgicaux s'affairaient pour greffer la tête au plus vite, afin de préserver le cerveau. Ils seraient guidés et aidés par une intelligence artificielle, notamment pour éviter les erreurs et s'adapter aux circonstances.

Après l'opération, le patient serait placé dans le coma afin d'éviter tout mouvement pendant un mois et à son réveil, il devrait suivre une physiothérapie dans le but de s'adapter à son nouveau corps. L'objectif est que la personne soit viable dans son nouveau corps en conservant sa conscience, ses souvenirs et ses capacités cognitives.
Hashem Al-Ghaili, directeur du projet, qui avait fait parler de lui avec Ectolife, des capsules automatisées pour remplacer la grossesse, a dévoilé le procédé dans une vidéo partagée sur Youtube.
Il a affirmé qu'il s'agissait du "premier concept au monde de système de transplantation de tête, qui intègre une robotique avancée et une intelligence artificielle pour exécuter des procédures complètes de transplantation de tête et de visage". Si les travaux n'en seraient qu'à leur début, il espère bien tenter d'ici huit ans la première intervention chirurgicale de ce type.
Il reste toutefois de nombreuses questions pratiques et éthiques à résoudre avant d'en arriver là. Il faudra étudier la question d'ordre physique concernant le rejet par les organes du corps par rapport au cerveau mais aussi celle d'ordre psychologique, avec l'idée de vivre dans un corps qui n'est pas le sien. Les experts en neurosciences ne sont pas convaincus de la faisabilité de ce projet, certaines technologies évoquées n'ayant même pas encore vu le jour.