Les turbulences violentes de plus en plus fréquentes en avion, voici vos chances d'en vivre pendant un vol
Lors d'un vol en avion, beaucoup de personnes appréhendent de subir des turbulences. Lorsqu'elles débutent, l'équipage appelle les passagers à rejoindre leur siège et à s'attacher. Si la plupart du temps, elles restent légères, il arrive parfois que cela puisse être un épisode violent et traumatisant, qui peut entrainer des retards, des déroutes voire parfois des blessures. Il est, en plus, souvent difficile de les éviter ou de toutes les prévoir à l'avance, malgré les connaissances métrologiques.
Ces turbulences peuvent être dues à différents facteurs. Celles dites de "sillage" sont provoquées par le passage après un autre avion. Il existe aussi des turbulences "en air clair", elles sont invisibles, ni nuages, ni orages, et due à l'ascension d'air chaud dans de l'air plus froid.
Selon une étude publiée dans Geophysical Research Letters, le nombre de turbulences enregistrées dans l'atmosphère n'a fait que progresser entre 1979 et 2020. Plus précisément, les turbulences sévères au-dessus de l'Atlantique Nord, une des zones les plus survolées du monde, ont augmenté de 55% et les modérées de 37%. Aujourd'hui, en moyenne, lors d'un vol Paris-New York, environ 8 heures, il y a en moyenne une dizaine de minutes de turbulence. Les projections pour 2050 prévoit plutôt 20 à 30 minutes.

Cette tendance est aussi visible à l'est du Pacifique, dans le sud de l'Atlantique mais de manière moins marquée. Selon Paul D. Williams, professeur de sciences atmosphériques à l'université de Reading, "depuis 40 ans, les turbulences pendant les vols ont augmenté en intensité, en fréquence et en durée dans diverses régions du monde, y compris dans le ciel européen".
Le réchauffement climatique est notamment l'un des facteurs de ces augmentations. Les turbulences surviennent quand deux courants d'air de vitesse, de chaleur et de sens se rencontrent, ce que l'on appelle le cisaillement du vent et plus l'air est chaud, plus ce dernier augmente. Cette étude doit permettre d'alerter les compagnies aériennes, même si les avions sont déjà très bien équipés face à de tels dangers.