Dans cette région, le Père Noël a remplacé ce personnage adoré des enfants - ce n'est pas Saint Nicolas !

Dans cette région, le Père Noël a remplacé ce personnage adoré des enfants - ce n'est pas Saint Nicolas ! Il n'y a pas si longtemps, dans cette région française, le Père Noël n'existait pas encore, mais il avait un prédécesseur.

Il y a environ 1700 ans depuis la naissance prétendue du Père Noël. Nicolas de Myre était un riche évêque turc qui profitait de la nuit tombée pour distribuer des cadeaux et de la nourriture aux plus pauvres. Sa canonisation par l'Église, à une époque où elle cherchait à remplacer les personnages de fêtes païennes par des saints, marqua la naissance de la Saint-Nicolas, le 6 décembre. Au XVIème siècle, la réforme protestante supprima cette fête dans de nombreux pays d'Europe. Mais les Pays-Bas préférèrent transformer Saint-Nicolas en un personnage semi laïc tout en gardant la distribution de cadeaux qui lui était associée. De là est né "Sinter Klaas".  

"Le nom de Santa Claus (Père Noël) est en fait une déformation du terme néerlandais Sinter Klaas (Saint-Nicolas)", signale le magazine Géo. Son apparition aux États-Unis est en effet due à l'arrivée des premiers immigrés hollandais sur le territoire. En quelques décennies, la coutume se répandit rapidement au sein des foyers américains, jusqu'à être associée à la naissance de l'enfant Jésus par les familles chrétiennes. De là, Santa Claus commença à faire sa tournée dans la nuit du 24 décembre. 

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En France, il n'est rendu populaire qu'à la fin de la seconde guerre mondiale par les soldats américains. Pour autant, l'Hexagone n'était pas dénué de ses propres traditions. Chaque région à ses spécificités, même à Noël. En particulier du côté de la Bourgogne où le Père Noël n'a pas toujours été une évidence. Pour cause, l'homme au bonnet rouge a longtemps eu un prédécesseur, avant de s'imposer dans les années 30. Il s'appelait le Père Janvier.

Ce vieillard décharné à la longue barbe blanche était habillé d'une robe de bure marron. Courbé sous le poids de sa hotte en osier, il se rendait de maison en maison en compagnie du Père Fouettard pour offrir des jouets ou punir les mauvais garnements. Mais comme son nom l'indique, il ne venait pas dans la nuit du 25 décembre mais dans celle du 31 au 1er janvier pour déposer des présents en passant par la cheminée. La tradition a longtemps perdurée, en particulier dans le Pays Nivernais-Morvan. Elle disparut aux alentours de 1930, mais la période de transition permis à quelques enfants chanceux de bénéficier des largesses des deux barbus.