Swing states : Trump gagne Ohio, Floride et Caroline du Nord, clés de la présidentielle américaine

Swing states : Trump gagne Ohio, Floride et Caroline du Nord, clés de la présidentielle américaine SWING STATES - L'élection présidentielle américaine se joue dans les quelques uns des grands Etats où ne se démarque pas de nette majorité. Et c'est Trump qui a l'avantage ce matin...

[Mis à jour le 9 novembre 2016 à 5h57] La Floride, l'Ohio et la Caroline du Nord sont désormais aux mains de Donald Trump qui a pris une très sérieuse option sur la victoire au petit matin ce mercredi, dans l'élection présidentielle américaine. Le candidat républicain a créé la surprise vers 5 heures ce matin et sa victoire a semblé quasiment acquise peu avant 6 heures, après qu'il a remporté l'élection dans l'Iowa, l'un des "swing states" autrement dit des Etats pivots qui étaient cruciaux pour cette présidentielle. Hillary Clinton avait encore une chance infime si elle s'imposait dans le Nevada

Auparavant, Trump avait gagné l'Etat de la Caroline du Nord, autre swing state, ainsi que la Floride, avec un résultat serré mais déterminant et encore un peu plus tôt l'Ohio. . 

Les swing states, c'est quoi ?

En tout, une quinzaine d'Etats sont considérés comme les "swing states", car ils ne sont pas historiquement acquis par l'un des deux camps, démocrate ou républicain, et peuvent ainsi pencher d'un côté ou de l'autre. Quatre Etats ont toute l'attention des observateurs politiques deopuis ce mardi 8 novembre : la Floride, la Pennsylvanie, l'Ohio et la Caroline du Nord. En Floride, ce sont 29 grands électeurs qui seront désignés sur les 270 nécessaires pour être élu président. 

En Pennsylvanie, ce sont 20 grands électeurs qui sont désignés. Dans l'Ohio, 18 grands électeurs. En Caroline du Nord, 15.

En vidéo - Le vote dans les Etats pivots, ou swing states, s'annonçait décisif ce mardi 8 novembre :

"Les "swing states" : ces états qui hésitent entre Clinton et Trump"

Les six autres "swing states"

Six autres Etats peuvent également participer à faire basculer l'élection. Trois penchaient davantage pour Donald Trump : le Wisconsin (10 grands électeurs), le Michigan (16 grands électeurs) et le Colorado (9 grands électeurs). Deux semblaient plutôt acquis à Hillary Clinton : l'Arizona (11 grands électeurs) et l'Iowa (6 grands électeurs). mais ce dernier a bien basculé côté républicain, scellant manifestement l'élection. Dans le Nevada, enfin, qui compte 6 grands électeurs, les deux candidats partagent les mêmes chances, selon les enquêtes d'intentions de votes.

Selon les calculs de plusieurs journalistes politiques américains, si Donald Trump devait remporter l'élection, il lui fallait remporter presque l'intégralité des swing states, compte tenu de l'avance d'Hillary Clinton dans les autres Etats. L'ancienne secrétaire d'Etat devaiut en effet facilement s'imposer en Californie, dans l'Etat de New York, dans l'Etat de Washington, dans l'Illinois, le Massachusetts et le Minnesota.

Précision sur le mode de scrutin

Il n'y a pas de scrutin direct outre-Atlantique, mais la désignation d'un nombre défini de "grands électeurs" par Etat. Le candidat qui remporte la majorité des suffrages dans un Etat remporte l'ensemble des voix (voir ici le fonctionnement des élections américaines). D'où l'importance de ceux dans lesquels les électeurs demeurent indécis. Les plus grands d'entre eux, qui disposent d'un nombre de grands électeurs conséquent, peuvent changer le résultat de l'élection américaine. Ces "swing states", parfois appelés "Etats pivots" en français, ne sont pas très nombreux - même de moins en moins nombreux d'élection en élection, car les identités démocrates et républicaines sont de plus en plus appuyées aux Etats-Unis.