Pourquoi l'ONU s'indigne de l'action d'Israël à Rafah

Pourquoi l'ONU s'indigne de l'action d'Israël à Rafah Alors que Benjamin Netanyahou a donné son feu vert en vue d'une offensive sur Rafah, l'ONU a alerté sur l'ordre israélien d'évacuer la ville du sud de la bande de Gaza.

Israël a lancé une opération d'évacuation de la ville de Rafah, considérée comme le dernier bastion du Hamas dans l'enclave palestinienne. L'armée israélienne prépare une offensive d'ampleur sur cette ville proche de la frontière égyptienne abrite près d'un million de civils déplacés qui survivent dans des campements de fortune. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme,  Volker Türk a jugé, ce lundi 6 mai, "inhumain" l'ordre d'évacuation donné par Israël aux habitants de l'est de la ville.

"Les habitants de Gaza continuent d'être frappés par les bombes, les maladies et même la famine. Et aujourd'hui, on leur a dit qu'ils devaient à nouveau se déplacer" quand "les opérations militaires israéliennes à Rafah s'intensifient", a-t-il déclaré dans un communiqué. Le Haut-Commissaire a jugé "inconcevable de déplacer de force des centaines de milliers de personnes de Rafah vers des zones qui ont déjà été rasées et où il n'y a que peu d'abris et pratiquement aucun accès à l'aide humanitaire nécessaire à leur survie".

Des violences contre les femmes

Des données inquiétantes sur la situation des femmes et des enfants à Gaza. L'Unicef et l'ONU ont alerté sur les conditions de vie notamment des femmes entassées à Rafah. Les experts de l'ONU ont condamné des violences "inacceptables" de le part de l'armée israélienne. "Les femmes sont la cible d'attaques aussi vicieuses, aveugles et disproportionnées par Israël, qui ne ménage apparemment pas ses efforts pour détruire leur vie et les priver de leurs droits humains fondamentaux", expliquent les rapporteurs de l'ONU dans un communiqué.

La destruction massive de logements à Gaza a conduit des femmes à risquer leur vie. "Les femmes enceintes et allaitantes continuent d'être traitées de façon effroyable, avec le bombardement direct des hôpitaux et le refus délibéré de l'accès aux établissements de soins de santé par des snipers israéliens, combinés au manque de lits et de ressources médicales", indiquent les experts. Selon eux, environ 50 000 femmes palestiniennes enceintes et 20 000 nouveau-nés courent des "risques inimaginables". Les experts rapportent avoir reçu des informations faisant état d'agressions et de violences sexuelles contre les femmes et les filles, "notamment contre celles détenues par les forces israéliennes ".