DSK : regrets et confidences sur le monde de la nuit... Les détails de son interview
L'interview sort ce jeudi dans les kiosques : l'hebdomadaire Le Point publie les confidences de DSK. C'est le premier entretien depuis l'interview accordée par l'ex-patron du FMI à Claire Chazal, sur TF1, en septembre 2011. Sur le plateau du JT de la première chaîne, celui qui revenait en France avait qualifié sa relation avec Nafissatou Diallo de "faute morale". Des propos que DSK dit aujourd'hui regretter, dans son entretien accordé au Point. "L'essentiel, c'est que ce qui s'est passé dans cette chambre ne tombe pas sous le coup de la loi. Le reste ne regarde personne."
Dans cette longue interview, l'ancien patron du FMI relate son séjour en prison, "incroyablement dur". "Il a suffi que je demande un somnifère pour arriver à dormir et je me suis retrouvé dans le pavillon réservé aux suicidaires." Dominique Strauss-Kahn aurait vécu un véritable traumatisme. "Je n'avais pas le droit à des vêtements normaux (...), juste une robe de chambre comme dans un hôpital. Et je ne pouvais me déplacer hors de ma cellule qu'avec des chaînes aux pieds."
Quant à l'affaire dite du "Carlton de Lille", DSK ne contredit pas sa ligne de défense : il n'aurait pas été au courant du caractère tarifé de ses relations avec les femmes présentes. Mais il reconnaît avoir participé à ces soirées. "La réalité, c'est qu'un de mes copains organisait des soirées, auxquelles j'ai participé. Comme il y avait des prostituées, me voilà accusé d'avoir conçu un réseau de prostitution à mon service". Une accusation que DSK qualifie d'"aussi artificielle qu'absurde".
Celui qui n'est "plus candidat à rien" revient également sur son avenir politique anéanti par l'affaire du Sofitel. Dominique Strauss-Kahn regrette d'avoir choqué les Français. "J'ai longtemps pensé que je pouvais mener ma vie personnelle comme je l'entendais sans incidence sur l'exercice de mes responsabilités. Y compris des comportements libres entre adultes consentants – il existe à Paris de nombreuses soirées pour cela, vous seriez surpris d'y rencontrer certaines personnes", confie-t-il. Comme s'il était prêt à balancer les noms des participants de ces "parties fines"... Il poursuit ensuite son mea culpa : "J'ai été naïf, pour ne pas dire plus (...) J'étais trop en décalage avec la société française sur ce point, pour un responsable politique. Je me suis trompé."
DSK dit regretter d'avoir "déçu" ceux qui croyaient en lui pour l'élection présidentielle de 2012. Mais le socialiste avoue que l'Elysée n'était pas forcément un rêve pour lui. "Un jour, quand j'étais directeur du FMI, Nicolas Sarkozy m'a demandé quelles étaient mes ambitions pour l'avenir. Pour esquiver, je lui ai répondu : A l'Elysée, tu as 80 % d'emmerdements, 20 % de trucs passionnants. Moi, au FMI, c'était l'inverse. Je le pensais vraiment."
Aujourd'hui, DSK partage sa vie professionnelle entre son activité de consultant et des conférences sur l'économie, à l'étranger.
EN VIDEO – En mars 2012, DSK devait donner une conférence à Cambridge, en Angleterre. Des manifestants ont vivement protesté contre sa venue.