Aissa Arif : le frère de Kader Arif met François Hollande dans l'embarras

Aissa Arif : le frère de Kader Arif met François Hollande dans l'embarras François Hollande a confié l'organisation d'une vingtaine de meetings de campagne à Aissa Arif, le frère du secrétaire d'Etat limogé la semaine dernière.

Les soupçons de favoritisme qui planent sur Kader Arif auraient des ramifications plus étendues qu'initialement annoncées dans la presse. La société AWF Music, dirigée par Aissa Arif, le frère de l'ancien secrétaire d'Etat, a travaillé pour François Hollande lors de sa campagne présidentielle, et même lors des primaires du PS, rapporte Paris Match. Le journal cite un ancien réalisateur employé par la société qui confirme les faits : "Nous nous occupions des 'petits' meetings, jusqu'à 5 000 personnes. J'avais en charge la réalisation du direct que nous retransmettions à toutes les chaînes de télé nationales". 

L'ennui pour François Hollande, c'est que cette société est soupçonnée d'avoir décroché des contrats de marché public avec la région Midi-Pyrénées, dans des conditions opaques, sans appel d'offre effectué dans les règles. Le Canard Enchaîné, qui compare l'affaire à un "mini Bygmalion", révèle par ailleurs que la famille de Kader Arif a créé une seconde société, All Access, "pour donner l'illusion d'une concurrence acharnée". François Hollande, en tant que candidat à la primaire socialiste et ayant même démissionné de son poste de Premier secrétaire du parti, était tout à fait libre d'engager l'entreprise qu'il souhaitait pour ses meetings. Mais le président semble aujourd'hui embarrassé par cette affaire et les soupçons de la justice. Il a notamment pris connaissance il y a des mois d'un contrat passé entre le secrétariat d'Etat de Kader Arif et la société All Access, pour un montant de 50 000 euros. Une perquisition a eu lieu le 6 novembre au ministère de la Défense, qui abrite les bureaux du secrétariat d'Etat en charge des Anciens combattants. Selon le Canard, François Hollande aurait pris sa décision de se séparer de ce proche il y plusieurs semaines, mais aurait repoussé la sentence pour lui permettre de participer aux festivités du 11 novembre.

"Le ministre Kader Arif démissionne"