1989 : Les faux électeurs de Paris

Jacques Chirac au début de son premier mandat à Paris, en 1977. © AFP

L'affaire : Avant les municipales de 1989, le Canard Enchaîné jette un de ces pavés dans la mare qu'il affectionne : selon lui, le RPR aurait gonflé le nombre d'inscrits sur les listes électorales dans les IIIe, XIIIe, XIXe et XXe arrondissements de la capitale pour maintenir sa majorité et faire réélire Jacques Chirac. L'affaire des "faux électeurs" de la ville de Paris est suffisamment prise au sérieux par la justice pour qu'une enquête soit ouverte. Mais il faudra près de 20 ans de procédures pour que des accusations soient prononcées. 20 ans pendant lesquels une autre affaire va défrayer la chronique : celle des faux électeurs du Ve arrondissement, lieu de naissance et d'élection de Jacques Chirac. C'est la socialiste Lyne Cohen-Solal qui dénoncera des centaines d'inscriptions fictives dans cet arrondissement tenu par Jean Tibéri depuis 1983.

Le verdict : En 2006, dix personnes sont reconnues coupables sur une quinzaine de prévenus pour la première affaire. Pour la seconde affaire, l'ex-maire de Paris Jean Tibéri a été condamné en 2015 par la plus haute juridiction française, la Cour de cassation, à 10 mois de prison avec sursis, son épouse Xavière à 9 mois de sursis. Jacques Chirac, lui, ne sera pas jugé.

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