Les résultats définitifs des législatives dévoilés
Les premiers résultats étaient tombés à 20 heures, mais devaient encore passer entre les mains du ministère de l'Intérieur pour être considérés comme définitifs. Peu après minuit, ce dernier a diffusé le nombre officiel de sièges pour chaque parti au Palais Bourbon : la majorité présidentielle obtient la majorité absolue, comme annoncé en début de soirée, avec 280 sièges pour le PS, 22 pour les "divers gauche" et 12 pour les radicaux de gauche, soit au total 314 élus.
L'UMP quant à elle recule à 194 sièges, le Nouveau centre et les "divers centristes" en obtiennent 14, les "divers droite" 15 et les "radicaux" (Borloo) 6, soit 229 sièges contre 320 dans l'Assemblée qui avait été élue en 2007. Troisième parti de l'Assemblée, Europe Ecologie-Les Verts récolte les fruits de son alliance avec les socialistes en obtenant un groupe pour la première fois de l'histoire politique en France, avec 17 députés (vidéo ci-dessous).
Le Front de gauche quant à lui rate le coche : avec 10 députés, il n'aura pas de groupe à l'Assemblée et donc le pouvoir et les facilités qui vont avec au Palais Bourbon. L'extrême droite et le FN récoltent 3 députés, ce qui est en revanche vu comme un succès, avec la victoire de Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard ; malgré la défaite de Marine Le Pen. Parmi les autres "petits" partis, le Modem obtient 2 députés et reste marqué par la défaite de François Bayrou. Restent les indépendantistes martiniquais, qui seront deux à l'Assemblée.

Deux grandes questions sont en suspend à l'issue de ces résultats. Le Nouveau centre et le Parti radical de gauche seront-ils en mesure de constituer un groupe ? D'un côté, Hervé Morin pourrait en constituer un en ralliant quelques radicaux valoisiens ou centristes proches de l'UMP, mais il s'est bien gardé d'évoquer le sujet. De l'autre, Jean-Michel Baylet aurait déjà annoncé sa volonté de créer un groupe à l'Assemblée. Il lui faudra pour se faire rallier les "divers gauche" pour atteindre la barre des 15 élus nécessaires. Et sans doute avoir l'aval de ses grands frères socialistes...