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François Hollande est-il moins bien traité par la presse que les précédents chefs d'Etat ? Difficile de répondre à cette question. Depuis qu'il est à la tête du pays, ce dernier focalise en tout cas l'attention et les critiques, sans doute comme son prédécesseur Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012. L'obsession des Français pour leur chef, la dévotion et la haine que peut déclencher chez eux un dirigeant, ses décisions, sa personnalité ou sa vie privée, cet esprit de "monarchie républicaine" qui perdure en France, mais aussi la logique médiatique elle-même peuvent être à l'origine de ce phénomène.
Mais la personnalité de François Hollande peut aussi expliquer ce qu'on peut parfois qualifier de "caricatures". Affable, drôle, sympathique, consensuel, réfléchissant mûrement ses décisions, François Hollande peut parfois paraître inconstant, indécis, mou. Des qualificatifs qui l'ont poursuivis toute sa carrière mettant, dans la bouche de ses ennemis des surnoms peu reluisants. François Hollande a été tour à tour surnommé "Flanby", "Fraise des bois", "Monsieur petites blagues", "capitaine de pédalo"... Dernièrement, le Canard Enchaîné révélait que le président était surnommé "Pépère" à l'Elysée, à l'instar de "Tonton" pour François Mitterrand dans les années 80 et 90.
La photographie joue en tout cas un rôle prépondérant dans ce processus que beaucoup ont baptisé "Hollande bashing" ("bashing" correspondant à "dénigrement" en anglais). Outre les titres volontairement provocateurs, les photographies utilisées dans la presse sont souvent révélatrices. Un coup d'oeil rapide sur les dernières couvertures des hebdomadaires consacrées à François Hollande montrent en effet un président de la République tour à tour malicieux, benêt, balourd, ou encore gaffeur quand il jette par exemple un coup d'oeil à sa montre... à l'envers sur son poignet.
