Copé vend ses services au Congo, le PS s'indigne

Copé vend ses services au Congo, le PS s'indigne Jean-François Copé s'est rendu au Congo la semaine dernière dans le but de donner une conférence à Brazzaville. Une prestation qui aurait été rémunérée 30 000 euros selon un spécialiste.

"Quand le général de Gaulle allait à Brazzaville, il avait des idées, M. Copé il a un tarif" a fustigé Bruno le Roux sur RTL hier matin. Le président de l'UMP Jean-François Copé, embauché pour une conférence à Brazzaville au Congo mercredi 24 juillet, aurait empoché la somme de 30 000 euros selon le Journal du Dimanche. Une montant que dément le patron de l'UMP, même s'il "assume totalement" cette prestation en Afrique, réalisée devant un parterre de décideurs rassemblés par le journal Forbes.

Plusieurs membres du PS se disent mal à l'aise avec l'attitude de Jean-François Copé et la dénonce publiquement. Harlem Désir, premier secrétaire du parti de la majorité, dénonce un "mélange des genres" et qualifie cette conférence de "politique business" : "Un chef de parti de notre pays n'a pas à être payé pour des prestations au service d'intérêts privés à l'étranger. Cette politique business du président de l'UMP en Afrique est profondément choquante, elle est contraire à tous les principes d'éthique et de transparence" a-t-il estimé.

Tandis que les socialistes s'insurgent, Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet du président de l'UMP, explique que "seules [les conférences] qui sont organisées par des organismes privés donnent lieu à des rémunérations". Il conteste notamment le salaire avancé par un spécialiste anonyme du JDD, qui selon Lavrilleux est "largement inférieur à 30 000 euros". Malgré ces explications, le PS bouillonne. Les activités de conférenciers de Jean-François Copé n'ont pas fini de faire parler.

EN VIDÉO - Jean-François Copé tenterait-il de se donner une stature internationale, à l'instar de Nicolas Sarkozy, qui lui aussi donne des conférences dans le monde ? Le leader de l'UMP parlait de 2017 le 9 juillet dernier :

"Copé: "personne n'imagine que nous sommes en 2017""