Des fuites avant 20 heures ? (Municipales 2014)

Des fuites avant 20 heures ? (Municipales 2014) Avant 20 heures, la communication des résultats des élections municipales est a priori interdite. Mais dans les faits...

En ce jour de vote, ce n'est qu'à partir de 20 heures que les médias français sont autorisés à diffuser les premiers résultats des municipales, ainsi que les estimations et autres résultats de sondages à la sortie des urnes. A partir de cet horaire, une fois le dernier bureau de vote fermé, les sites d'information nationaux et régionaux sont autorisés à dévoiler les premiers chiffres du scrutin. Si Linternaute.com et la plupart de ses confrères, y compris de la télévision et de la radio, respectent cette interdiction, certains résultats circuleront déjà en ligne avant l'heure limite.

Sur les réseaux sociaux, des internautes qui ont assisté au dépouillement dans leur commune diffusent généralement des informations sans se soucier de l'embargo imposé par la loi. Notamment pour les communes qui ne disposent que d'un seul bureau de vote : connaître le résultat dans ce bureau de vote revient à connaître l'issue du premier tour dans l'ensemble de la commune. Mais la publication de ce type de résultats reste très anecdotique, de grandes tendances ne pouvant être ainsi dégagées. Il est possible malgré tout que certains sites étrangers diffusent des chiffres avant 20 heures, notamment des estimations pour les grandes villes à fort enjeu. Comme c'est généralement le cas pour les autres élections qui se déroulent en France. Mais pour ces municipales, la tentation de publication chez nos voisins devrait être moins grande que durant la présidentielle française.

Le hashtag #RadioLondres a été réactivé. En 2012, pour l'élection présidentielle é. comme pour les législatives, il avait été massivement utilisé. Mais d'autres fuites étaient publiées sur les médias francophones de pays voisins comme Le Temps, La Libre Belgique, La Tribune de Genève ou Le Soir avec de premières estimations avant l'heure légale de 20 heures. Ces pages avaient attiré de nombreux internautes français, à l'heure où il n'est plus possible de verrouiller l'information comme à l'époque où la télévision régnait. L'AFP elle-même avait envoyé des chiffres à ses médias clients avant 20 heures pour la présidentielle, laissant la responsabilité à ces derniers de publier ou non ces infirmations.