Les grandes oreilles de l'Elysée

L'étrange cellule d'écoutes mise en place à l'Elysée a cessé ses activités en 1986 © fanfan - Fotolia.com

A l'époque de François Mitterrand, les oreilles de l'Elysée étaient grandes ouvertes. En 1982, le président socialiste exige l'établissement d'une cellule anti-terroriste dans le palais. Il y place les gendarmes Guézou et Prouteau. Le PC est équipé de vingt lignes téléphoniques. Mais très vite, les écoutes qu'on y pratique débordent le strict cadre du contre-espionnage : on écoute par exemple le pamphlétiste Jean-Edern Hallier car il menace de révéler l'existence de Mazarine, la fille cachée du président. Ou encore des adversaires politiques comme Charles Pasqua, des journalistes comme Edwy Plenel, voire l'actrice Carole Bouquet. Le président annote de son stylo les comptes rendus des gendarmes. Il faudra attendre 2004 pour que l'affaire soit jugée. Sept anciens collaborateurs de l'Elysée sont condamnés à des peines mineures (prison avec sursis, amendes...).

A l'époque de François Mitterrand, les oreilles de l'Elysée étaient grandes ouvertes. En 1982, le président socialiste exige l'établissement d'une cellule anti-terroriste dans le palais. Il y place les gendarmes Guézou et Prouteau. Le PC est équipé de vingt lignes téléphoniques. Mais très vite, les écoutes qu'on y pratique débordent le strict cadre du contre-espionnage : on écoute par exemple le pamphlétiste Jean-Edern Hallier car il menace de révéler l'existence de Mazarine, la fille cachée du président. Ou encore des adversaires politiques comme Charles Pasqua, des journalistes comme Edwy Plenel, voire l'actrice Carole Bouquet. Le président annote de son stylo les comptes rendus des gendarmes. Il faudra attendre 2004 pour que l'affaire soit jugée. Sept anciens collaborateurs de l'Elysée sont condamnés à des peines mineures (prison avec sursis, amendes...).
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