Emplois fictifs à la mairie de Paris

Jacques Chirac sera condamné en 2011 pour des agissements ayant eu lieu de 1977 à 1995. © FRILET/SIPA

Tandis qu'il enquête sur le financement du RPR, le juge Patrick Démure tombe en 1997 sur une lettre compromettante : elle indique que des salariés du RPR, le parti de Jacques Chirac, voyaient leurs salaires pris en charge par la Ville de Paris, dont le maire était Jacques Chirac (de 1977 à 1995). Le document est signé par... Jacques Chirac. Tandis que le président de la République bénéficie de son immunité, Alain Juppé est condamné à 18 mois de prison avec sursis et dix ans d'inéligibilité en 2004 pour avoir couvert la pratique. La peine est ramenée à 14 mois avec sursis et un an d'inéligibilité en appel. L'affaire rattrape Jacques Chirac après son départ de l'Elysée. Le 15 décembre 2011, l'ancien président de la République est condamné à deux ans de prison avec sursis pour "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d'intérêts" sur 19 des 28 emplois litigieux. 

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