Guillaume Peltier : Bygmalion, contrats suspects, pourquoi il est en garde à vue
Guillaume Peltier et Guy Alvès, l'un des fondateurs de société Bygmalion, ont été mis en garde à vue ce jeudi matin, d'après les informations de France 3. La brigade économique et financière s'interrogent sur un possible "délit de favoritisme" et une "prise illégale d'intérêts" présumée. Les soupçons des enquêteurs se portent sur des contrats passés entre l'entreprise Com1+, créée par Guillaume Peltier, la mairie de Menton, et Bygmalion. Comme le révélait Marianne fin 2012, la mairie de Menton a commandé deux missions : l'une pour réaliser "un audit de communication" auprès de Bygmalion, l'autre pour "un suivi des politiques publiques municipales", à Com+1. Les deux contrats, distincts, semblent assez similaires. Et le montant des contrats sont inférieurs à 15 000 euros.
Les enquêteurs soupçonnent les trois parties de s'être arrangées pour créer deux missions au lieu d'une seule, pour ne pas à avoir à créer d'appels d'offre. Car au-delà de 15 000 euros, les municipalités doivent obligatoirement lancer une procédure ouverte de marché public. En décembre 2012, c'est l'association Anticor, une structure qui se consacre à la lutte contre la corruption, qui avait porté plainte sur cette affaire, contre le maire UMP de Menton, Jean-Claude Guibal. C'est aujourd'hui Guillaume Peltier qui doit expliquer quels liens il entretenait avec la société Bygmalion, créée par des proches de Jean-François Copé, et impliquée dans le scandale des fausses factures effectuées durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Plusieurs cadres de l'UMP, parlementaires et maires, ont admis ces derniers mois que Bygmalion était une société qui mettaient régulièrement ses services à leur disposition.