La liste des points chauds
[Mise à jour le 22 mars 2015 à 17h27] Le contexte politique est toujours, historiquement, plus favorable à l'opposition qu'au parti aux responsabilités lors d'élections dites intermédiaires, comme ces cantonales, à quelques mois seulement des régionales. Les élections départementales interviennent après une période de grands bouleversements pour la majorité avec l'union nationale qui a suivi les attentats et les soubresauts qui ont secoué la majorité en février avec l'usage du 49-3 pour faire passer la loi Macron à l'Assemblée nationale. Pour la gauche, l'issue du scrutin est plus qu'incertaine. A la veille de ces élections départementales, la gauche dans son ensemble dirige 61 conseils départementaux contre une quarantaine du côté de la droite.
Un équilibre qui pourrait s'inverser la semaine prochaine après le second tour, si l'on en croit les pronostics livrés pendant la campagne. L'UMP rêverait notamment de faire tomber une trentaine de départements dans son escarcelle, avec de forts espoirs dans l'ouest et le sud de la France, mais aussi dans le Territoire de Belfort, le Lot-et-Garonne, l'Essonne (d'où vient Manuel Valls ancien élu d'Evry) ou encore la Corrèze, fief de François Hollande, mais aussi de la famille Chirac.
Mais la liste des points chauds va bien plus loin que les départements qui pourraient basculer du PS à l'UMP. Du côté du FN, on table sur une poussée tentaculaire qui donnera un score flatteur à l'échelle nationale, mais surtout des dizaines d'élus au niveau local. Alors que le parti de Marine Le Pen ne compte aujourd'hui que deux conseillers généraux sortants sur tout le territoire, une centaine pourrait être envisagée. Cerise sur le gâteau, le FN a bon espoir de prendre un département, voire deux, trois ou quatre dans les meilleur des scénarios. Parmi les conseils départementaux où l'élection sera particulièrement observée, on attend les résultats des départementales dans le Var, dans l'Aisne, dans le Vaucluse ou encore dans l'Oise. Le Pas-de-Calais, l'Hérault, la Moselle ou encore le Gard viennent s'ajouter à la liste. Mais certains cantons dans des villes clés pour le FN seront aussi observés à Hénin-Beaumont, Saint-Quentin dans l'Aisne, Avignon, Carpentras, Compiègne, Béziers, Brignoles, Fréjus, mais aussi en dehors des départements susnommés, Marseille, Perpignan, Narbonne ou encore Montbéliard, dans la Doubs. Une ville qui a fait l'actualité début février avec une législative partielle qui avait une fois de plus mis le FN au centre du jeu.
EN VIDEO - Pascal Perrineau - Tour de France des enjeux des départementales