Le bastion du PS risque de basculer

Le bastion du PS risque de basculer Les élections à Toulouse n'auront rien d'une sinécure pour le Parti socialiste. La Haute-Garonne fait partie des départements à bascule.

La gauche ne l'aurait sans doute pas cru il y a encore 4 ans, quand elle remportait haut la main les cantonales en Haute-Garonne, glanant 24 des 27 sièges remis en jeu à l'époque 20 pour le PS). Le département, fief du PS depuis l'après-guerre, pourrait basculer à droite lors des élections départementales 2015. Très divisée, la gauche locale en général et le PS en particulier sont préoccupés par les derniers résultats électoraux, sortis des bureaux de vote de Toulouse et des communes voisines. En mars 2014, le PS perdait par exemple Toulouse, passée aux mains de l'UMP Jean-Luc Moudenc, nouveau général en chef qui a tenté de donner une nouvelle impulsion à la droite dans le département. Lors des sénatoriales en fin d'année, ce sont deux sièges qui étaient cette fois perdus par la gauche. Le PS perd par ailleurs son chef lors des départementales en Haute-Garonne. Pierre Izard (photo), 79 ans, n'est pas candidat à sa succession.

Les résultats des départementales à Toulouse pourraient en fin être plombées par un contexte national peu réjouissant. La gauche est crédité de 20 % des intentions de vote dans les sondages, avec une constante : une troisième position derrière le FN et l'UMP, annoncés comme les deux vainqueurs de ces départementales. Des élections qui, en Haute-Garonne, pourraient par ailleurs influencées par ce qui se passe à Paris. Kader Arif, figure locale du Parti socialiste et proche de François Hollande, a été contraint à la démission du gouvernement en novembre dernier. Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants est soupçonné dans une affaire concernant plusieurs marchés publics attribués à des proches dans la région. Une enquête préliminaire a été ouverte. Certains pourraient être tentés de glisser leur jugement directement dans le bulletin de vote.