La honte pour Hollande en Corrèze ?
Cela constituerait une prise de choix. La Corrèze, département intimement lié au Parti socialiste, devrait être conquise par la droite à l'issue des prochaines élections départementales, les 22 et 29 mars. Un changement de propriétaire à la dimension symbolique forte. Et pour cause : la Corrèze est le fief de l'actuel président de la République. François Hollande en fut le député (1988-1993, puis 1997-2012), et a même dirigé le conseil général entre 2008 et 2012. Il a également été maire de l'une des principales villes corréziennes, Tulle (2001-2008). Mais pas de quoi, a priori, convaincre les électeurs de voter PS au prochain scrutin.
Comme le rappelle FranceTV info, le département change peu à peu de couleur depuis les dernières municipales de mars 2014. La gauche a perdu trois grosses communes sur les quatre qui composent le département : Brive-la-Gaillarde, Ussel et Malemort-sur-Corrèze. Seule Tulle a résisté à cette percée. Une belle dynamique sur laquelle veut évidemment s'appuyer la droite pour s'emparer du département. Surtout que la majorité sortante ne tient qu'à un fil : la gauche possède 20 sièges, la droite 17. Autre difficulté pour le PS : il a été lâché par ses alliés communistes. Ce qui offre, forcément, un boulevard aux adversaires. Cité par FranceTV info, le chef de de file de la droite locale, Pascal Coste, se montre en tout cas optimiste : "Des éléments objectifs nous permettent d'être confiants." Et le PS ne mise pas sur un "effet Hollande" pour booster ses scores locaux. Outre le désamour qu'il subit à l'échelle nationale, l'actuel locataire semble souffrir de la comparaison avec une autre gloire corrézienne, autrement plus populaire : un certain Jacques Chirac.