Les premiers chiffres du 2e tour

Les premiers chiffres du 2e tour Les premiers chiffres du 2e tour sont désormais connus. Comme la semaine dernière, l'abstention concerne environ la moitié des électeurs, elle est tout de même plus élevée qu'au premier tour.

[Mis à jour le 29/03/15 à 17h41] Un second tour qui s'annonce encore peu suivi ce dimanche. Les premiers chiffres de l'abstention et de la participation sont connus pour ce 2e tour des élections départementales. L'abstention s'est établie à 41, 94 % à 17 heures. C'est plus élevé que la semaine dernière. L'institut CSA fixent en outre à 50,50 % le niveau estimé de l'abstention à 20 heures. Si cela se confirme, alors l'abstention sera ce dimanche plus important qu'au premier tour. C'est une configuration assez rare, puisque de manière générale, les électeurs sont plus nombreux dans les bureaux de vote au second tour. Mais le nombre important de candidats de gauche éliminés ont sans doute poussé certains inscrits à ne pas ce déplacer aujourd'hui. Par ailleurs, ces taux d'abtention sont des moyennes sur l'ensemble de la France. Celle-ci évolue parfois considérablement d'un département à un autre, et même d'un canton à un autre. Par exemple, en Corrèze, la participation en Corrèze s'est établie à 54,4% à 17 heures, elle n'est que de 38,90% à Orléans.

Selon ces premiers chiffres, les élections départementales semblent donc ce week-end encore se résumer à une abstention très forte, qui concerne grosso modo la moitié des électeurs inscrits. Plusieurs politologues, dont Pascal Perrineau sur le plateau de Linternaute.com, ont déjà analysé ce manque d'intérêt pour l'élection, y voyant le triple effet d'une certaine désillusion vis-à-vis de la politique en général et d'une volonté de protestation, d'un manque de considération pour les enjeux locaux dans une élection qui a surtout tourné autour de débats nationaux, et enfin d'une méconnaissance à la fois des élections mais aussi des élus en eux-mêmes par la population. Méconnaissance accentuée par le changement du mode de scrutin, qui modifie  notamment les paramètres des cantons. La réforme territoriale a pu également ajouter un flou sur les compétences des départements qui restent encore largement mystérieuses pour une grande partie des Français. Les résultats des départementales ne semblent donc pas attendus avec une grande impatience. 

La semaine passée, pour le premier tour des élections départementales 2015, l'abstention avait atteint 49,83 % des inscrits. Un taux élevé, mais sous la barre fatidique des 50% alors que les sondages annonçaient jusqu'à 54% d'abstentionnistes quelques jours encore avant le scrutin. Un sursaut de mobilisation a donc eu lieu qui a notamment été mis au crédit ne Manuel Valls et Nicolas Sarkozy qui tous les deux ont tenté de mobiliser leur électorat dans la dernière ligne droite autour d'enjeux nationaux, comme la montée du Front national. Un axe de campagne que Manuel Valls a constamment tenu, faisant du FN son principal ennemi lors de ces départementales. Cette forte mobilisation a pu pénaliser un FN qui a, lui aussi, atteint un niveau très élevé (25,19 %), mais sans doute moins qu'annoncé. Dans les sondages, le front national obtenait généralement 30% des intentions de vote.

"Départementales : pourquoi l'abstention n'a pas profité au FN"