Les Républicains : comment Nicolas Sarkozy façonne sa "machine" pour 2017

Les Républicains : comment Nicolas Sarkozy façonne sa "machine" pour 2017 La nouvelle formation politique de Nicolas Sarkozy, "Les Républicains", va remplacer l'UMP dans les prochaines semaines. L'ancien chef de l'Etat se dote d'un appareil taillé spécialement pour lui et impose déjà ses vues.

Nicolas Sarkozy a donc décidé de passer la vitesse supérieure. Les modalités d'organisation de la primaire ont été décidées et adoptées plus rapidement que prévu, dans l'élan de la victoire des élections départementales. L'ancien chef de l'Etat a choisi d'appeler son nouveau parti "les Républicains", contre l'avis de certains cadres de l'UMP. Jean-François Copé lui a reproché la semaine dernière qu'il n'était pas pertinent de changer le nom d'un parti qui gagne, nous a confirmé l'un de ses très proches. Le Point rapporte également que Bruno Le Maire, trouve ce nouveau nom bien trop marqué à gauche et trop américain. Qu'importe. Nicolas Sarkozy a lâché du lest sur l'organisation de la primaire des Républicains, désormais, il compte bien imposer sa manière de faire jusqu'à la présidentielle de 2017. "Mon nouveau parti va être lancé. La machine est en marche. Jusqu'à maintenant, j'ai fait le gentil, maintenant, je ne vais plus laisser respirer mes concurrents" a prévenu le président de l'UMP devant ses fidèles, comme le rapporte le Canard Enchaîné. Et d'ajouter, selon le célèbre palmipède : "Juppé avait une chance de me rattraper quand j'étais sur la bretelle d'autoroute. Maintenant, je suis sur l'autoroute, j'ai mis le turbo, il n'a plus aucune chance".

Pour l'ancien chef de l'Etat, la grand-messe prévue le 30 mai à Paris actera la naissance de sa "machine", dont il a déjà dessiné les contours. Nathalie Kosciusko-Morizet ne s'y est pas trompée lorsqu'elle a rendu à César l'initiative de la transformation : l'UMP a bien travaillé sur les "trois axes, définis par Nicolas Sarkozy pendant sa campagne pour la présidence de l'UMP : décentralisation, démocratisation, modernisation". De fait, les nouveaux statuts vont permettre à Nicolas Sarkozy de conforter ses atouts : Les Républicains vont se doter d'"e-militants" rapporte Le Point, chargés de porter la bonne parole sur les réseaux sociaux, dont l'ancien président est si friand. Pour s'affirmer comme leader naturel, Nicolas Sarkozy voudrait aussi créer pour les militants un "droit d'interpeller" le patron de la nouvelle formation politique. D'ailleurs, celle-ci ne contiendra plus de "courants", une manière de supprimer les "corps intermédiaires" au sein du parti. Et le patron de l'opposition entend bien ne plus s'appuyer sur les comités départementaux pour désigner les présidents de fédération, qui seront désormais élus directement par les adhérents. Une brise bonapartiste va donc souffler sur le nouveau parti de Nicolas Sarkozy, de quoi rassurer tous ceux qui craignaient que le nom "Républicains" ne soit pas suffisamment pas marqués à droite. Les nouveaux statuts seront débattus à partir du 14 avril, et adoptés le 5 mai.

EN VIDEO - Nicolas Sarkozy a célébré sa première victoire politique depuis son retour, lors des élections départementales.

"Départementales : l'UMP fête sa victoire autour de Sarkozy"