Moirans : Manuel Valls promet encore "la plus grande fermeté" face aux violences

Moirans : Manuel Valls promet encore "la plus grande fermeté" face aux violences Face aux critiques de la droite, Manuel Valls a encore promis à l'Assemblée nationale de la "fermeté" à la suite des violences qui ont secoué Moirans, dans l'Isère.

[Mis à jour le 21 octobre 2015 à 16h03] Bernard Cazeneuve avait déjà promis mercredi matin "la plus extrême fermeté (…) dans les jours et les heures qui viennent à l'égard de quiconque s'engagerait à enfreindre le droit dans le département de l'Isère". Manuel Valls a réutilisé les mêmes mots à l'Assemblée lors de la séance des questions au gouvernement. "Ceux qui veulent tordre le bras à la justice s'exposent à une réponse d'une extrême fermeté", a-t-il affirmé, qualifiant les troubles d'"inexcusables". Le Premier ministre a ainsi dit que les auteurs des violences seraient "implacablement recherché et traduits en justice". "Les décisions de justice s'appliquent partout, à Moirans en Isère, comme sur l'ensemble du territoire", a-t-il ajouté.

VIDEO - Regardez la déclaration de Manuel Valls à l'Assemblée nationale :

"Valls sur Moirans : "Les troubles qui ont eu lieu hier sont par leur gravité, leur violence,..."

La commune de Moirans, dans l'Isère, a connu une journée de violences mardi. Des gens du voyage ont en effet brûlé des voitures et occupé la gare SNCF après qu'il a été refusé à un jeune détenu de la communauté d'assister aux obsèques de son frère. Suite à ces violences, les forces de l'ordre n'ont procédé à aucune interpellation ce qui a hérissé les opposants au gouvernement. Manuel Valls n'a pas manqué de leur répondre lors de sa prise de parole à l'hémicycle. "A ceux qui veulent en prospérer électoralement, je veux leur rappeler qu'ils ont affaibli la police et la gendarmerie".

A droite, on dénonce le manque d'autorité du gouvernement

François Fillon avait fustigé l'inaction de l'Etat au micro d'Europe 1. "Le gouvernement a un problème avec l'autorité", avait-il dit. "Qu'est-ce que ce pays où on céderait au chantage de gens qui voudraient obtenir une libération de prison et peser sur les juges ? Enfin, on est dans un Etat de droit". Même agacement chez Christian Jacob, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée. "M. Valls tape tous les jours mais il sonne creux", a-t-il déclaré sur le plateau de Public Sénat et Sud Radio. "Il y a un vrai deficit d'autorité. Il devient une vraie caricature de lui-même quand il intervient à l'Assemblée nationale et au Sénat". "Ce qui est choquant, c'est qu'il n'y ait pas d'interpellation, c'est le laissez-faire", a-t-il ajouté. Florian Philippot, numéro deux du Front national, a également estimé sur RTL que "nous avons furieusement besoin d'autorité républicaine et d'ordre dans notre pays". "Tout cela est indigne, mais ça démontre le délitement de l'Etat et de l'autorité publique dans notre pays", a-t-il ajouté.