Triangulaires et FN partout en France

Benoit Deshayes

Les dernières grandes tendances avant le 1er tour des élections régionales dimanche donnent un FN en progression et des triangulaires annoncées dans chacune des régions.

Un Front national en tête des intentions de votes dans la moitié des régions métropolitaines au 1er tour des élections régionales 2015. Des triangulaires partout en France à l'issue de la première vague de résultats dimanche. Ce sont les deux enseignements des sondages qui se sont intensifiés ce jeudi, à trois jours du scrutin. Ces enquêtes, dont la dernière a été menée par Ipsos, confirment la recomposition du paysage politique acté  lors des dernières départementales : une tripolarisation de la politique avec l'émergence, en plus de la droite et de la gauche, d'une troisième force incarnée par le Front national.

Ce dernier a enregistré une nette progression lors des dernières semaines, et en particulier après les attentats des Paris, le parti de Marine Le Pen a engrangé les points. Il peut désormais espérer séduire plus de 25 % des électeurs dimanche, soit plus que son record historique du premier tour des départementales. De deux régions clairement susceptibles de basculer à l'issue de ces régionales (Nord-Pas-de-Calais, Picardie et PACA), on est passé à 4 ou 6 régions où il pourrait créer la surprise avec le Grand Est, la Bourgogne, Franche-Comté, le Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, ou encore la Normandie.

  • ET AUSSI EN BREF – Sur Europe 1 ce matin, Marine Le Pen a confirmé ces ambitions nouvelle : selon elle, le Front national est en position de l'emporter dans "quatre ou cinq régions". "Je sens une véritable poussée, une vraie dynamique", ajoute la présidente du FN.
  • Interviewée dans Les Indés-LCI-metronews, Jean-Marie Le Pen s'est réjouit de cette nouvelle percée annoncée : "Le FN va faire un très beau score. Si Marine ne m'avait pas exclu, le résultat aurait été meilleur", a-t-il lancé dans un entretien où il a aussi perlé de son "expérience" (si l'on peut dire) en anti-terrorisme : "J'ai vécu la bataille d'Alger. Je sais comment lutter contre le terrorisme".
  • Après François Bayrou, qui s'est démarqué hier de Nicolas Sarkozy sur le front républicain, c'est sa plus proche alliée, Marielle de Sarnez, qui l'affirme: "les listes socialistes arrivées en troisième position devront prendre leurs responsabilités".