Nicolas Sarkozy : "Je regrette", la liste de ses "bêtises"

Nicolas Sarkozy : "Je regrette", la liste de ses "bêtises" Dans son livre "La France pour la vie" à paraître lundi, Nicolas Sarkozy regarde vers l'avenir en se préparant à la primaire, mais aussi vers le passé. L'ancien président reconnaît 27 erreurs dans son style ou ses décisions.

D'après François Fillon, Nicolas Sarkozy lui avait déconseillé de faire son autocritique. Pourtant, c'est bien à cet exercice que l'ancien président s'est livré dans son livre à paraître lundi prochain, "La France pour la vie" (Plon), dont Le Figaro publie les bonnes feuilles. A moins d'un an de la primaire Les Républicains, Nicolas Sarkozy entend profiter de cet essai pour décliner ses propositions et relancer une popularité déclinante. Il y dévoile son projet, raconte des anecdotes, rappelle ses réussites mais ce qui retiendra l'attention, ce sont ses erreurs qu'il reconnaît au fil des pages. 27, selon le comptage du Figaro, dont voici les principales.

- "Casse toi pov' con" : cette phrase prononcée par Nicolas Sarkozy au Salon de l'Agriculture en 2008 à un homme refusant de lui serrer la main a marqué les esprits. "Il avait le droit de penser ce qu'il disait, même s'il n'avait pas à me le dire ainsi", écrit l'ancien président. "Mais, en lui répondant, je me suis mis à son niveau. Ce fut une bêtise que je regrette encore aujourd'hui. En agissant ainsi, j'ai abaissé la fonction présidentielle".

- Ses vacances sur le yacht de Bolloré : juste après sa victoire à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a passé quelques jours sur le yacht de Vincent Bolloré. Un choix de vacances abondamment critiqué à l'époque, qui aurait été le signe que Nicolas Sarkozy était le "président des riches". "J'ai pensé, à tort, que cinq jours sur le bateau d'un vieil et fidèle ami seraient utiles au sauvetage de ma famille", explique le président des Républicains. "Ce fut un cauchemar personnel autant que médiatique".

Nicolas Sarkozy : "Je regrette"

- Les couacs de ses ministres : dans son livre, Nicolas Sarkozy regrette d'avoir laissé ses collaborateurs "s'exprimer publiquement". On se souvient par exemple de Christine Lagarde parlant de "plan de rigueur" et recadrée par François Fillon, ou de Bernard Kouchner employant le mot "guerre" à propos de la situation en Iran.

- Les 35 heures et l'ISF : durant son quinquennat, Nicolas Sarkozy a mis en place l'exonération des heures supplémentaires et le bouclier fiscal. Il regrette aujourd'hui de ne pas avoir été plus loin sur l'ISF et les 35 heures. "J'ai opté pour des solutions qui me paraissaient plus acceptables. C'était une erreur", affirme-t-il. "Le coût politique fut le même, mais j'ai donné le sentiment de ne pas avoir tranché".

- La TVA sociale : cette réforme faisait partie des engagements de campagne de Nicolas Sarkozy. Il l'a pourtant provisoirement abandonnée après les législatives de 2007. "Je regrette d'avoir retardé des réformes qui auraient dû être engagées dès les premiers jours", écrit-il.

- Ses compromis sur la sécurité et l'immigration : l'un des discours de Nicolas Sarkozy qui restera dans les mémoires est sans aucun doute celui prononcé à Grenoble en juillet 2010 et qui avait pour thème la sécurité et l'immigration. "Au lieu d'accélérer la mise en œuvre des justes mesures du discours de Grenoble, j'ai sans doute commencé à biaiser, à trouver des compromis, d'une certaine façon à reculer. Alors qu'il aurait fallu que j'aille plus loin", regrette l'ancien chef de l'Etat.