Nicolas Sarkozy dans DPDA : "J'aurai été très heureux de parler avec [eux]"

Nicolas Sarkozy dans DPDA : "J'aurai été très heureux de parler avec [eux]" Le président des Républicains était l'invité de DPDA ce 4 février. L'occasion de mettre les choses au clair concernant l'absence de ministre sur le plateau.

[Mis à jour le 4 février 2016 à 23h30] L'émission de France 2 "Des paroles et des actes" recevait ce jeudi 4 février sur son plateau l'ancien président de la République. L'occasion pour Nicolas Sarkozy de revenir sur le fait qu'aucun membre du gouvernement n'a souhaité venir débattre avec lui. "Si j'ai compris, puisque des consignes ont été données pour qu'aucun responsable gouvernemental ne vienne débattre avec moi, ce qui est quand même étonnant, j'aurai plaisir à m'adresser aux Français", a ainsi déclaré l'ancien chef de l'État. 

Macron, Taubira, Touraine

L'ancien président de la République, désormais président du parti Les Républicains, poursuit : "Vous m'avez proposé vous-même, David Pujadas, de débattre avec Macron. J'aurai été très heureux de parler avec lui de la politique économique de la France. Il n'a pas voulu. Ensuite vous m'avez proposé de débattre avec madame Taubira. J'aurai été très heureux de parler avec madame Taubira d'une politique pénale que je combats sur chaque millimètre [...]. Ensuite vous m'avez dit : 'Les deux refusent, nous vous proposons de débattre avec madame Touraine', ministre de la Santé. J'aurai été ravi de débattre avec madame Touraine de cette invraisemblable politique de santé qui met contre elle la totalité des acteurs de la santé en France".

Coupé par David Pujadas, qui lui reproche d'avoir lui-même refusé certaines personnes, Nicolas Sarkozy insiste et poursuit : "Dois-je en conclure que nous sommes la seule démocratie au monde où les responsables gouvernementaux considèrent que leur devoir n'est pas de débattre avec le président de la première formation politique d'opposition du pays ?"

L'étonnante réponse de l'Élysée

Malgré ses bonnes volontés, le président des Républicains a omis de dire qu'il avait refusé de débattre avec toute personnalité n'étant pas de rang gouvernemental. Il a également été rapporté que l'ancien chef d'État aurait refusé un débat avec son homologue du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis.

Cependant, la réponse donnée par l'Élysée face à l'absence de contradicteurs est également des plus étranges : "Nous avons considéré que si l'émission 'Des paroles et des actes' cherche un débatteur, elle doit alors se tourner vers le Parti socialiste. Les membres du gouvernement sont au travail". Une réponse qui n'a pas manqué d'étonner l'entourage de Nicolas Sarkozy. En effet, en octobre 2014, Alain Juppé avait débattu face à Jean-Marie Le Guen sans que cela ne semble poser de problème. Même constat en septembre 2015, lorsque François Fillon avait été confronté à Manuel Valls.

Pour combler le manque de contradicteurs, six Français, de tous horizons, de toutes opinions, ont donc été invités sur le plateau de l'émission pour questionner Nicolas Sarkozy.