Manuel Valls : ça chauffe avec Najat Vallaud-Belkacem et ses ministres

Manuel Valls : ça chauffe avec Najat Vallaud-Belkacem et ses ministres "Humiliant et méchant", commente auprès de l'Express le témoin d'une récente réunion où Valls a mouché Najat Vallaud-Belkacem. Le Premier ministre est de plus en plus moqué pour son caractère.

Il s'est rendu populaire auprès des Français grâce à son image d'homme de poigne et d'autorité. Manuel Valls est de plus en plus décrit par son entourage comme impétueux, nerveux, perdant trop souvent son sang froid. Le Premier ministre multiplie depuis des semaines les coups de sang contre Emmanuel Macron. Il dévoile à ses proches sa déception de François Hollande sur le dernier remaniement. Il semblerait que le locataire de Matignon ait désormais perdu patience. Ce jeudi, L'Express, qui ose en couverture "Valls, pourquoi il s'énerve", dresse le portrait d'un homme qui perd ses nerfs assez régulièrement. Y est cité d'emblée un ministre qui juge que "sa fermeté s'est transformée en rigidité".

L'hebdomadaire revient notamment sur l'incident survenu le 2 février, lors d'une réunion à laquelle étaient conviés ministres et présidents de région. Manuel Valls n'avait pas hésité à désapprouver sèchement sa ministre Najat Vallaud Belkacem, qui répondait pas la négative aux propositions des élus en matière d'éducation. "C'était humiliant et méchant", raconte ainsi un participant. Lors d'un séminaire gouvernemental en janvier, il ne prend pas de pincettes pour affirmer que certains "ne comprennent rien à ce qui se passe dans les quartiers", créant une ambiance de plomb. "Après son intervention, plus personne n'osait parler", confie un témoin à L'Express, qui écrit que le Premier ministre "casse" et "rabaisse".

Tous les ministres ne se laissent pas imposer le ton et les injonctions parfois malvenus de la part de Manuel Valls. L'hebdomadaire rapporte notamment que Ségolène Royal n'a pas supporté d'être traitée comme une simple subalterne. "J'ai dû le remettre gentiment à sa place", confie-t-elle. La ministre de l'Ecologie était il y a quelques années sa chef de file, lors du congrès de Reims en 2008. Manuel Valls s'est fait une place au PS dans son sillage, il était l'un de ses fidèles soutiens en 2007. Désormais, si les rôles se sont inversés, Ségolène Royal continue de tenir tête à Manuel Valls. Et le locataire de Matignon doit désormais compter sur le retour au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, auquel il s'était opposé, car l'ancien Premier ministre - qui assurait sur Manuel Valls un rapport de subordination - incarne selon lui "ce qui n'a pas marché au début du quinquennat".