Claude Guéant dément avoir participé à l'espionnage de Thierry Solère par la DGSE

Claude Guéant dément avoir participé à l'espionnage de Thierry Solère par la DGSE Le Monde révèle que la DGSE a surveillé Thierry Solère en 2012, alors opposant de Claude Guéant lors des législatives.

[Mis à jour le 14 avril 2016 à 12h23] Cette affaire risque fort d'embarrasser l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant. Le Monde révèle ce mardi 12 avril que les moyens de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) auraient été utilisés pour surveiller l'un de ses opposants politiques. Il s'agissait en l'occurrence de Thierry Solère qui affrontait en 2012 Claude Guéant lors des élections législatives dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine. Alors qu'il était candidat UMP dissident, l'ancien ministre était lui investi en bonne et due forme par le parti de droite.

Contacté par le quotidien, Claude Guéant affirme ne pas avoir été mis au courant de cette opération de surveillance de Thierry Solère, aujourd'hui chargé de l'organisation de la primaire Les Républicains. "C'est opposé à mes principes (…), j'étais alors ministre de l'Intérieur et à ce titre je n'avais aucune autorité sur la DGSE", a-t-il répondu. Relancé par iTélé, il a de nouveau démenti catégoriquement toute intervention dans cette affaire. Du côté du directeur de la DGSE de l'époque, Erard Corbin de Mangoux, on ne semble pas non plus avoir eu vent de cette histoire et on assure n'avoir "jamais reçu d'ordre pour enquêter de quelque manière que ce soit sur M.Thierry Solère".

D'après les révélations du Monde, la DGSE aurait intercepté les données du téléphone et de l'adresse mail de Thierry Solère depuis son exclusion de l'UMP, le 20 mars 2012, jusqu'à ce que cette surveillance ne soit découverte "par hasard" par la direction technique du renseignement extérieur. Cette équipe est en effet tombée sur cette opération alors qu'elle avait déjà des soupçons sur l'utilisation que faisaient les officiers de la direction du renseignement du puissant logiciel de collecte des données. Quelques semaines plus tôt, elle avait en effet découvert qu'un cadre du Commissariat à l'énergie atomique était sous surveillance.