Débat de la primaire à droite : suivez les temps forts en direct
Il s'étaient quittés le 13 octobre, après un long débat sur TF1, RTL et Le Figaro, marqué par une certaine retenue. Ce jeudi soir, les sept candidats à la primaire de la droite vont de nouveau se retrouver pour un second débat, sur iTélé et BFM TV, qui promet sans doute d'être plus musclé. La semaine a en effet été marquée par les attaques virulentes de Nicolas Sarkozy contre son principal rival, Alain Juppé. Ce dernier est accusé de jeter la prochaine majorité dans la gueule du centre, alliance avec François Bayrou oblige. Sur France Info cette semaine, Nicolas Sarkozy a ainsi redit qu'il ne voulait pas que la droite au pouvoir soit "prise en otage" par le leader du MoDem. Un homme qui, selon lui, a "voté la motion de censure contre les gouvernements Chirac, Villepin et Fillon" et qui a "refusé de voter la motion de censure contre les gouvernements de Monsieur Hollande". Surtout, François Bayrou est selon lui coupable d'avoir refusé de voter "Sarkozy" en 2007 et 2012. Alain Juppé, qui a certainement préparé ses parades, ne manquera pas de rappeler à son rival que de tous temps, y compris lors des élections régionales de 2015, la droite a été l'alliée du centre, MoDem compris.
Au delà du duel sans merci que devraient ainsi se livrer les deux favoris, les deux candidats qui se battent pour la troisième place devraient aussi lâcher leurs coups cette fois. François Fillon, qui est sur une bonne tendance dans les sondages sur la primaire, devrait jouer à fond la carte du "ni-ni", appelant les électeurs à refuser le duel Juppé-Sarkozy que les médias et les sondeurs tenteraient d'imposer. Quant à Bruno Le Maire, distancé par le précédent, il devrait "sortir ses tripes", pour jouer la carte du renouveau contre les caciques des Républicains, déjà là du temps de l'UMP et même du RPR... Derrière, NKM, Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson, qui n'ont plus rien à perdre dans la course à la présidentielle selon les sondages, tenteront tous de jouer un coup de poker. Copé, déjà très offensif le 13 octobre, devrait encore attaquer ses adversaires, dont sa principale cible : Nicolas Sarkozy. NKM ne manquera pas quant à elle de renvoyer chacun à leurs conservatismes voir à leur côté réactionnaire, elle qui incarne la ligne la plus progressiste.