Résultat Copé : flop ou humiliation ?
Même lorsqu'il était à la tête de l'UMP, Jean-François Copé n'a jamais été populaire. L'affaire Bygmalion a sans doute été un moment de fracture dans sa carrière politique : revenir dans la primaire de la droite et du centre était un pari un peu fou, avec l'obsession de s'imposer comme la surprise du scrutin. Mais le maire de Meaux n'est jamais parvenu à décoller dans les intentions de vote. Au mois de mars, les sondages le créditaient d'environ 3% des voix. En septembre, il était toujours situé dans une fourchette très basse, comprise entre 1,5% et 2%. La dernière enquête Ifop effectuée le 17 novembre 2016 le crédite de 2% des intentions de vote.
Pour Jean-François Copé, qui avait remporté - malgré les contestations - l'élection pour la présidence de l'UMP en novembre 2012, pour celui qui dirigeait le parti depuis 2010, ne pas franchir la barre des 5% de vote serait un vrai échec. D'aucuns y voient même la manifestation d'un vrai rejet de la part de l'électorat de droite, qui avait pourtant été sensible, il y quelques années, à sa ligne "droite décomplexée". A-t-il pensé à un instant de sa campagne qu'il pouvait l'emporter ou du moins se qualifier pour le second tour ? Ce soir, nous connaîtrons les résultats de la primaire de la droite (à suivre en direct) : selon toutes vraisemblances, ils démontreront que les sympathisants de la droite et du centre n'ont pas voulu de sa candidature. Avec un score inférieur à 5%, Jean-François Copé aura bien du mal à peser et à infléchir les positions des deux finalistes. Et à se faire une place dans l'équipe qui prendra en mains l'exécutif si alternance il y a.
En vidéo - Durant sa camapagne, Jean-François Copé a accusé Nicolas Sarkozy de "mentir" :